Une vie extraterrestre serait présente sur une comète

© Flickr / DLR German Aerospace CenterThe target – comet 67P/Churyumov-Gerasimenko
The target – comet 67P/Churyumov-Gerasimenko - Sputnik Afrique
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Des microbes d'origine extraterrestre pourraient être abondamment présents sur la comète 67P (Tchourioumov-Guerassimenko), affirment les astronomes britanniques.

C'est la présence d'organismes vivants sous la glace qui permet d'expliquer les propriétés spécifiques d'une comète — par exemple, une croûte noire riche en corps organiques. Cependant, ni le vaisseau orbital Rosetta, ni la sonde Philae n'étaient équipés de matériel permettant de chercher des traces de vie. Les chercheurs ont exposé leur hypothèse à la conférence de la Société royale d'astronomie le 6 juillet à LLandudno (Pays de Galles).

Max Wallis, de l'université de Cardiff, et Chandra Wickramasinghe, directeur du centre d'Astrobiologie de Buckingham, affirment que l'environnement de la comète est favorable à la vie, et même davantage que les régions polaires de la Terre. Seule la présence de microorganismes explique des phénomènes anormaux sur la surface de la comète comme une croûte foncée, la glace, des cratères avec un fond plat et l'abondance de galets gigantesques.

Toutes ces propriétés indiquent qu'il existe sur la comète un milieu composé d'un mélange de glace et d'organique réchauffé par les rayons du Soleil, et c'est à cet endroit que des microorganismes pourraient vivre.

Les astronomes ont conçu un simulateur des processus ayant lieu sur la surface de la comète. D'après cette simulation, pour coloniser un corps céleste les êtres vivants ont besoin d'eau liquide, et ils peuvent se cacher dans les fissures de la glace. Ces organismes doivent obligatoirement contenir des sels antigel, qui permettent de survivre à des températures de —40 degrés Celsius. C'est jusqu'à cette température que le Soleil réchauffe la surface de la comète aujourd'hui.

De plus, des jets de gaz sont émis de nombreuses fissures dans la glace sur la surface de la comète. "Je pense que c'est l'activité des microbes vivant sous la glace qui en est responsable — à cause d'elle la pression du gaz devient si forte que les couches de glace ne résistent pas et se fissurent", déclare le professeur Wickramasinghe.

Enfin, la présence de vie sur la comète Tchourioumov-Guerassimenko est également indiquée par l'abondance de molécules organiques sur sa surface organisées d'une manière plus complexe que de simples hydrocarbures (comme le méthane). Les photos prises par la caméra infrarouge du vaisseau Rosetta en témoignent.

La mission Rosetta est coordonnée par l'Agence spatiale européenne avec la participation de ses Etats membres, ainsi que la Nasa. Les informations obtenues dans le cadre de cette mission sont nécessaires pour expliquer les processus d'évolution du Système solaire et l'apparition d'eau sur Terre. La mission dispose d'un vaisseau orbital et d'une sonde de descente. La sonde Philae a atterri sur la surface de la comète 67P le 12 novembre 2014. Il s'agissait du premier atterrissage en douceur d'un corps terrestre sur le noyau de comète.

Le point culminant des recherches sera le 13 août 2015, quand la comète se rapprochera au maximum du Soleil, et l'écoulement de la matière de sa surface se déroulera à la vitesse maximale. Le 23 juin 2015, l'Agence spatiale européenne a annoncé le prolongement de la mission Rosetta jusqu'en septembre 2016. Il est prévu de faire atterrir le vaisseau orbital sur la comète Tchourioumov-Guerassimenko.

Contenu réalisé à partir d'informations émanant de sources ouvertes

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