Carter a fait sa première escale en Israël — l'allié le plus proche de Washington et critique le plus virulent de l'accord nucléaire. Tel-Aviv reçoit aujourd'hui 3 milliards de dollars d'aide militaire, selon un accord qui expire dans deux ans. On lui verse également des moyens supplémentaires pour renforcer sa défense antimissile. Selon la doctrine américaine, Israël doit avoir un "avantage militaire conséquent" sur tous les autres pays de la région. Tel-Aviv et Washington étaient également en négociations pour prolonger l'accord d'assistance militaire, mais le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné de bloquer ce format de dialogue à la veille de la signature de l'accord avec l'Iran.
L'Arabie saoudite ne partage pas non plus l'optimisme de l'administration américaine par rapport à l'accord 5+1. Le prince Bandar ben Sultan, ex-chef des renseignements saoudiens, a averti que l'accord nucléaire "sèmerait le chaos dans la région". Néanmoins, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a annoncé qu'il s'était entretenu avec le secrétaire d'État américain John Kerry sur la mise en œuvre des accords conclus par les parties à Camp David, où le président américain Barack Obama avait reçu les dirigeants des pays du Golfe. Carter se rendra en Arabie saoudite pour évoquer le cahier des charges de ces accords dans le domaine de la sécurité antimissile, maritime et informatique.