Selon la police, les traces de ces terroristes liés à l'État islamique mènent aujourd'hui au Kazakhstan voisin et au Moyen-Orient.
D'après le communiqué diffusé hier par le Comité d'État de la sécurité nationale du Kirghizstan, l'ancien député, dont le nom n'est pas dévoilé dans l'intérêt de l'enquête, a été arrêté alors qu'il tentait de franchir la frontière. Il est inculpé pour avoir fourni aux terroristes de l'argent et des armes — en particulier deux fusils automatiques AK.
Le groupe terroriste en question a été neutralisé par les services kirghizes la semaine dernière à Bichkek. Selon la police, son chef Janbolat Amirov avait opposé résistance et avait dû être abattu. Au total, six terroristes ont été tués et sept blessés au cours d'une vaste opération dans la capitale kirghize, qui avait duré plusieurs jours. Quatre policiers ont été blessés durant l'opération.
La découverte d'une activité de l'EI au Kirghizstan n'est pas surprenante. Les représentants de l'organisation terroriste évoquent fréquemment l'Asie centrale et la vallée de Ferghana partagée entre trois pays — Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan — comme une cible éventuelle. Ils ont même annoncé récemment le lancement de sites en russe visant les habitants de l'Asie centrale. Mais il est étonnant que les terroristes qui préparaient des attentats au Kirghizstan soient des ressortissants du Kazakhstan, un pays bien plus prospère et stable, politiquement et économiquement, que le Kirghizstan.