Le président du parlement transnistrien a déclaré qu'il annoncerait lors de cet entretien son intention de rétablir le contact avec les parlements moldave et ukrainien, étant donné que 200.000 Moldaves et 100.000 Ukrainiens vivent dans cette république autoproclamée. Mais le directeur du Centre d'études de la société civile de Kiev Vitali Koulik a affirmé que "Kiev refuserait tout contact avec la région séparatiste dirigée par Dmitri Rogozine, vice-premier ministre russe et représentant du président russe en Transnistrie". L'expert s'est référé à une décision des autorités officielles d'Ukraine.
La Transnistrie dépend pourtant presque entièrement de l'Ukraine, qui importait une grande partie de ses produits, qui arrivaient sur les marchés de la Russie et des pays de la CEI via la frontière ukrainienne. Aujourd'hui, cette frontière est fermée.
Ne reste que le couloir moldave, qui permet d'exporter des produits en UE. C'est précisément la route que Chisinau propose à Tiraspol d'emprunter, mais à certaines conditions. La partie moldave insiste pour que les agents transnistriens enregistrent toutes les marchandises à Chisinau et paient des taxes en République moldave. Si Tiraspol acceptait ces conditions, Chisinau aiderait la république non reconnue à prolonger les préférences commerciales expirant le 1er janvier 2016.
Selon les prévisions de Vitali Koulik, les contacts des députés transnistriens avec leurs collègues ukrainiens n'iront pas plus loin, même si 200.000 Moldaves et 100.000 Ukrainiens vivent en Transnistrie, rappelle Mikhaïl Bourla.