Malabar: les exercices militaires qui pourraient irriter la Chine

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L'Inde et les États-Unis comptent inviter le Japon à participer à leurs exercices navals annuels, "Malabar", dans l'océan Indien, rapporte hier l'agence de presse Reuters se référant aux sources diplomatiques de New Delhi, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Ces manœuvres se dérouleront dans le golfe du Bengale et dans le nord-est de l'océan Indien. Mercredi et jeudi, les ministres de la Défense des trois pays se réuniront à la base navale américaine de Yokosuka près de Tokyo pour évoquer le scénario et la logistique des manœuvres, ainsi que la compatibilité opérationnelle entre les trois flottes. Ils établiront également la composition des navires et des avions qui participeront aux exercices. C'est la première fois depuis 2007 que des activités multilatérales de ce genre seront encadrées par New Delhi avec la participation des USA, de l'Inde, de l'Australie, du Japon et de Singapour.

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Les spécialistes interrogés pensent que ces manœuvres susciteront certainement une réaction négative de Pékin, dont 75% des importations d'hydrocarbures transitent pas la zone supposée des manœuvres. En 2007, les exercices étaient assimilés au début d'un dialogue quadrilatéral entre l'Inde, les USA, l'Australie et le Japon. Ce format avait été initié par le premier ministre japonais de l'époque Shinzo Abe (revenu à ce poste en 2012) et certains experts pensaient que cette initiative visait à encercler et à refréner la Chine pour créer une sorte d'"Otan asiatique". Les autorités chinoises avaient fermement critiqué ces exercices en envoyant des notes de protestation à tous les participants. Par la suite, ce dialogue quadrilatéral avait été bloqué: l'Australie en était sortie et le premier ministre indien Manmohan Singh avait déclaré que son pays ne faisait partie d'aucune initiative pour refréner la Chine.

Toutefois, depuis l'arrivée au pouvoir en Inde du premier ministre Narendra Modi en mai 2014, le pays a intensifié ses contacts avec les USA en adoptant une position plus ferme vis-à-vis de son voisin. Selon l'expert indien en politique étrangère Raja Mohan, "l'Inde de Narendra Modi ne veut plus accorder aux Chinois le droit de veto quand il est question de la coopération dans le domaine de la défense". "De la même manière que la Chine ignore la position de l'Inde en coopérant avec son adversaire traditionnel, le Pakistan, New Delhi n'estime pas nécessaire de réagir aux protestations de Pékin concernant les exercices", conclut l'expert.

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