Les négociations directes prévues vendredi entre Kaboul et les représentants des talibans sont censées montrer qu'après 14 ans de guerre, les belligérants afghans ont enfin compris qu'il fallait initier un dialogue de paix. Selon les sources afghanes et pakistanaises, le cessez-le-feu fera partie des sujets évoqués.
La déclaration du leader des talibans, Mohammad Omar, confirme que son mouvement est prêt à un accord avec Kaboul. Le mollah Omar qualifie pour la première fois les négociations avec les autorités afghanes de "légitimes". Selon lui, l'objectif final doit être "la fin de l'occupation de l'Afghanistan par les forces extérieures menées par les États-Unis, et l'établissement d'un système gouvernemental islamique".
En prévision du second cycle de négociations entre les autorités afghanes et les talibans, l'une des principales interrogations concerne le lieu de son déroulement. Des médias russes et étrangers ont rapporté que les négociations devraient se tenir dans le nord-ouest de la Chine, à Ürümqi. Mais une source du gouvernement pakistanais a démenti cette information en précisant que les négociations auraient lieu au Pakistan, et non en Chine. D'après les experts interrogés, la décision résolue d'Islamabad montre qu'il n'a pas l'intention de céder la palme dans le processus de paix afghan.