Un "Snowden japonais" bloqué dans un aéroport moscovite

© Sputnik . Dmitri VinogradovAéroport Sheremetyevo
Aéroport Sheremetyevo - Sputnik Afrique
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Un Japonais de 36 ans désirant obtenir l'asile en Russie vit à l’aéroport Sheremetyevo depuis deux mois.

Tetsuya Abo, journaliste japonais, vit dans la zone de transit de l'aéroport russe de Sheremetyevo afin de fuir les persécutions dont il affirme faire l'objet.

Le journaliste s'affirme victime de ses convictions politiques. Dans une interview accordée à la chaîne de télé russe NTV, il a raconté que la ligne éditoriale de son journal l'obligeait à écrire "des mensonges sur la Russie". Rongé par le remords, il a enfin décidé d'acheter un billet pour Moscou.

Il a pris un vol pour Moscou le 1er mai. Censé revenir dans son pays natal le 29 mai, il a cependant décidé de rester dans la salle des départs après avoir réalisé l'enregistrement pour son vol.

Cela fait deux mois que le citoyen japonais en question vit dans la zone de transit de l'aéroport de Sheremetyevo. Son visa est expiré, et comme l'indique le panneau posé à ses côtés sur lequel est inscrite la phrase "J'ai faim", il n'a plus de ressources. Pourtant, Tetsuya Abo n'a pas l'intention de revenir au Japon.

L'intéressé dit avoir été persécuté et même arrêté suite à une fausse accusation en raison de ses convictions politiques. Tetsuya Abo a reconnu qu'il a peur de revenir dans son pays natal, raison pour laquelle il veut demander la nationalité russe et rester en Russie.

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Le porte-parole de l'aéroport a fait savoir que les actions du Japonais ne pouvaient pas être considérées comme une violation de la loi, ce qui signifie qu'il n'y a aucun fondement juridique pour renvoyer Tetsuya Abo du territoire de Sheremetyevo.

"Le citoyen du Japon vit avec ses propres moyens financiers, l'aéroport n'a donc aucun grief à son encontre. Nous espérons que les instances appropriées vont résoudre la question concernant son séjour", ont fait remarquer des représentants de Sheremetyevo dans une interview accordée à RIA Novosti.

Ce n'est pas la première fois que le territoire de l'aéroport sert de refuge à des personnes fuyant des persécutions politiques. En 2013, Edward Snowden, accusé d'espionnage par les Etats-Unis suite à ses révélations sur les écoutes massives menées par les services secrets américains, a résidé pendant quelque temps dans la zone de transit de Sheremetyevo avant d'obtenir l'asile en Russie.

 

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