Il répondait au présentateur de la chaîne qui lui demandait s'il "pens(ait) que les Chinois ou les Russes lisaient (ses) emails".
"C'est très possible (…) et j'écris bien entendu des choses en ayant cela à l'esprit", a ajouté John Kerry.
Et "c'est au programme des discussions entre le président Obama et le président Xi quand ils se rencontreront en septembre" à la Maison Blanche pour une visite d'Etat.
Le piratage informatique envenime depuis longtemps les relations entre les deux premières puissances mondiales et le dossier avait dominé fin juin leur "dialogue stratégique et économique" annuel qui s'était tenu à Washington.
Le dernier piratage massif connu aux Etats-Unis remonte à juin avec celui de données personnelles de quatre millions d'employés fédéraux. Plusieurs médias américains avaient alors pointé la Chine du doigt, Pékin dénonçant des allégations "irresponsables et sans fondement".
"Des entreprises dépensent des milliards de dollars pour se protéger. Le gouvernement des Etats-Unis fait la même chose (…) Nous essayons de créer un code de bonne conduite" international, a plaidé le secrétaire d'Etat, sans toutefois jamais évoquer l'ampleur du réseau d'espionnage électronique américain de la National Security Agency (NSA) aux Etats-Unis et à l'étranger.
"Mais à l'heure actuelle, c'est plutôt le Far West", a déploré M. Kerry.