La mise en œuvre du projet intensifierait les relations commerciales entre les États du bassin caspien et les ports de la mer Noire.
Les autorités iraniennes ont affirmé à la délégation azerbaïdjanaise que Téhéran considérait comme prioritaire "sa coopération avec les voisins", parmi lesquels l'Azerbaïdjan "occupe la première place". Le président iranien Hassan Rohani a même qualifié l'Azerbaïdjan de "porte du Caucase", notant que de son côté l'Iran pourrait devenir pour Bakou "un chemin menant au golfe Persique".
Il est justement question du corridor de transport international Nord-Sud. L'accord relatif à ce projet avait été signé en 2000 à Saint-Pétersbourg et la ligne ferroviaire de ce corridor, dont la construction a été planifiée il y a plus de 10 ans, est appelée à assurer une connexion de transport entre les pays baltes et l'Inde via la Russie, l'Azerbaïdjan et l'Iran.
Mais en dépit des atouts économiques du projet, sa réalisation avait été suspendue. C'est seulement les 3 et 4 août de cette année que le directeur des Chemins de fer d'Azerbaïdjan Javid Gourbanov, le ministre iranien des Transports et de l'Urbanisme Abbas Ahmed Akhoundi et le directeur général des Chemins de fer d'Iran Mohsen Aghaï, réunis à Téhéran, ont souligné l'importance de la construction d'une ligne ferroviaire entre l'Azerbaïdjan et l'Iran. De plus, les parties ont convenu de créer un groupe de travail sur le projet Nord-Sud.
Les experts locaux notent qu'il est prévu de faire transiter, via cet itinéraire, jusqu'à 2 millions de tonnes de marchandises par an, ce qui permettrait à Bakou et à Moscou de gagner plus de 50 millions de dollars grâce à ce transit. De plus, les cargaisons arrivant d'Iran et de Russie pourront ensuite être envoyées en Occident par la ligne ferroviaire Bakou-Tbilissi-Kars, dont la mise en service est prévue d'ici la fin de l'année.