Le plan, signé jeudi à Calais entre le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et son homologue Theresa May, prévoit que la Grande-Bretagne alloue "des moyens supplémentaires" pour sécuriser le site d'Eurotunnel. Il veut aussi créer un "commandement unifié" sous la houlette de deux responsables français et britannique pour lutter contre les réseaux.
L'idée est aussi de favoriser les retours volontaires vers les pays d'origine, avec la mise en place de campagnes d'information et de programmes d'aide au retour.
L'accord veut aussi augmenter les capacités de traitement des demandes d'asile et dans ce cadre "le gouvernement britannique apportera une aide (…) pour la mise en place d'hébergements dédiés, situés à une distance significative de Calais". L'objectif est notamment de "diminuer la pression migratoire" dans le Calaisis.
Sur le plan sécuritaire "le Royaume-Uni va apporter des moyens" pour sécuriser le site du tunnel et aider Eurotunnel à "augmenter ses effectifs dédiés à la sécurité". Une nouvelle salle de contrôle va être créée et "nous allons déployer des équipes supplémentaires de fouille du fret 24h/24 et 7 jours/7 pour réduire le nombre de passagers en situation irrégulière".
Pour lutter contre les réseaux de passeurs, les policiers et les autorités de contrôle des frontières "s'engagent à renforcer encore davantage leur collaboration opérationnelle". Le "commandement unifié" sous la houlette des hauts responsables visera à "dissuader et éradiquer les activités criminelles" des passeurs, et l'échange de renseignement sera favorisé.
Une "équipe conjointe" pour éloigner les migrants illégaux sera mise en place, avec une contribution financière du gouvernement britannique pour mettre en oeuvre les vols retour. La coopération portera aussi sur les capacités d'analyse et de traduction.
Enfin au niveau international les deux pays souhaitent intensifier le dialogue avec les pays d'origine. Ils ont convenu d'organiser "une conférence de suivi à Paris, avec les autres Etats membres de l'UE, si possible d'ici la fin de l'année", et d'apporter un soutien à la Grèce et à l'Italie sur les "hotspots" ou centres de tri entre réfugiés et migrants économiques irréguliers.