Les écoliers français privés de viande

© AFP 2023 ROMAIN PERROCHEAUla cantine scolaire
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Le député-maire UDI Yves Jégo a commencé à recueillir des signatures afin d'imposer à tous les établissements scolaires l'obligation de proposer aux enfants un menu végétarien de substitution.

M.Jégo estime qu'un menu végétarien de substitution représente "une porte de sortie où chacun peut s'y retrouver dignement, sans être stigmatisé".

La pétition "Pour une alternative végétarienne obligatoire dans les cantines scolaires", prônée par le député français a déjà recueilli plus de 73.000 signatures. Si le document réussit à rassembler 75.000 signatures, une loi créée sur sa base sera soumise au parlement.

Une volonté qui n'est pas une grande nouvelle puisqu'un bon nombre de communes ont fait ce choix ou sont sur le point de le faire, considérant que c'est la meilleure des manières de respecter l'ensemble des composantes de la nation française. Ainsi à Perpignan, la mairie a décidé en juin de ne plus servir de menu de substitution au porc et de proposer un menu végétarien. La mairie de Toulouse a aussi indiqué, en juillet, qu'elle proposerait à la rentrée un menu sans viande. Le président du MoDem, François Bayrou, avait indiqué en mars dernier qu'il travaillait à l'idée d'un menu végétarien dans sa ville de Pau, alors qu'à Lyon, la mairie avait créé un menu sans viande dans les cantines.

L'idée du député français est vivement soutenue par l'ex-ministre EELV Cécile Duflot et la sénatrice UDI Chantal Jouanno, aussi que par les Verts.

"Il convient aux jeunes, notamment au lycée, qui ne mangent pas d'animal pour des raisons éthiques, et il est aussi plus respectueux de l'environnement: la production de viande est très consommatrice en eau", a réagi le militant Vert, ex-élu de Vendôm, Florent Grospart.

Néanmoins, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll n'est pas favorable à cette idée, car l'instauration d'un menu végétarien de substitution dans les cantines scolaires porterait atteinte aux intérêts des éleveurs français.

Mais il n'est pas question que les enfants soient obligés de refuser la viande et de ne consommer que du repas végétarien, pour que les éleveurs soient durement touchés par l'instauration d'un menu de substitution.

Selon le délégué général du Groupement national de la restauration Dominique Bénézet, "sur un an, un enfant prend 80% de ses repas en dehors de la cantine, en ne tenant compte que du déjeuner et du dîner".

"Le raisonnement de Stéphane Le Foll ne tient pas. On ne parle que d'un choix supplémentaire pour les enfants, qui pour telle ou telle raison ne souhaiteraient ou ne pourraient pas manger de viande. Je rappelle que le ministre représente également les maraîchers, des producteurs de fruits et légumes et des céréaliers. Eux verraient sans doute d'un très bon œil l'instauration d'un menu végétarien."

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