Lors d'une rencontre à Berlin le 24 août, Piotr Porochenko n'a pas manqué d'accuser la Russie, affirmant qu'elle aurait déployé plus de 50.000 soldats près de la frontière ukrainienne et 40.000 soldats dans le Donbass. Il n'a pourtant pas apporté la moindre preuve. Curieusement, cette fois-ci, la chancelière allemande n'a pas condamné la Russie pour attiser le conflit ukranien. Il semble que l'Allemagne commence à comprendre que c'est la partie ukrainienne qui se comporte agressivement, estime le journal allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten.
"Ses affirmations ne sont pas étayées par la moindre preuve. Ces chiffres terrifiants sont plus qu'invraisemblables: si la Russie avait déployé des dizaines de milliers de soldats à la frontière, des satellites espions américains l'auraient déjà remarqué", précise Wirtschafts Nachrichten.
Berlin doit persuader Kiev d'arrêter la rhétorique guerrière et les provocations, souligne l'édition allemande. Si le conflit dans le Donbass se déchaine de nouveau, l'Ukraine pourrait partager le destin de l'Afghanistan, de l'Irak et de la Syrie, ce qui pourrait engendrer dans l'UE et surtout en Allemagne une nouvelle vague de réfugiés.
Auparavant, les autorités ukrainiennes et occidentales ont accusé la Russie de se mêler des affaires intérieures de l'Ukraine. Ce que nie catégoriquement la Russie, qui qualifie ces inculpations d'inacceptables. Moscou explique sans cesse qu'il ne représente pas une partie du conflit intérieur ukrainien et qu'il est en dehors des événements dans le sud-est. Au contraire, la Russie est intéressée par la résolution de la crise politique et économique en Ukraine.