La réunion spéciale du Caire permettra d'entériner les décisions du 26e sommet de la Ligue arabe prises le 29 mars à Charm el-Cheikh. L'initiative en question avait été suggérée par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi après la décapitation de 21 chrétiens coptes (en majorité des Égyptiens) par l'État islamique en février. Deux réunions des chefs d'état-major des pays arabes se sont tenues depuis (le 4 avril en Arabie saoudite et le 21 avril en Égypte), qui ont débouché sur un protocole fixant la forme, le cadre juridique et la composition de la future armée. Ce document a été soumis à l'examen collectif des pays membres de la Ligue arabe.
On ignore encore la composition exacte de ces forces armées arabes conjointes. L'agence RIA Novosti, se référant au journal égyptien Al-Fadjr, rapporte que les forces armées arabes compteront 40 000 hommes, 1 000 pilotes et 3 000 marins avec un QG au Caire.
L'expert rappelle que le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammed Al-Nahyane, a rencontré mardi à Moscou le président russe Vladimir Poutine. Selon les sources arabes, ils ont évoqué la formation d'un système de sécurité et de lutte contre le terrorisme dans le Golfe avec la participation de certains membres du CCG et de l'Iran. L'Arabie saoudite s'y oppose formellement. "Ainsi, par la signature d'un protocole sur la formation d'une armée arabe commune Riyad souhaite probablement torpiller le projet alternatif, qui serait intéressant pour les Émirats arabes unis et d'autres pays du Conseil de coopération du Golfe, à en croire les sources arabes", suppose l'expert.