Deux filles et un garçon souffrant de "déshydratation sévère" et dont l'état de santé a été qualifié d'"extrêmement mauvais" ont été trouvés vendredi matin dans l'ouest de l'Autriche dans un camion. Ce véhicule transportait "26 étrangers en situation illégale" venant de Syrie, du Bangladesh et d'Afghanistan et disant vouloir aller en Allemagne, selon la police.
"Nous avons découvert qu'ils avaient quitté l'hôpital hier (samedi 29, ndlr) avec leurs parents. Ensuite, ils ont disparu, et nous pensons qu'ils sont allés en Allemagne", a fait savoir David Furtner, le porte-parole de la police autrichienne du land de Haute-Autriche. "Le médecin urgentiste nous a dit qu’ils n’auraient pas pu survivre beaucoup plus longtemps, deux ou trois heures peut-être", a-t-il indiqué.
Les migrants illégaux qui viennent des pays d’Afrique ou du Proche-Orient ne veulent pas rester dans les pays de l’Europe du sud ou centrale. Ils préfèrent accéder à l’Europe occidentale qui devrait, selon eux, les accueillir plus chaleureusement. Cependant, lors de ce voyage dangereux, les enfants tout comme les adultes risquent leur vie. Très souvent les migrants sont victimes de réseaux de trafiquants d'êtres humains.
Le 27 août, un camion qui a été découvert en Autriche contenait 71 cadavres de migrants — 59 hommes, huit femmes et quatre enfants —, probablement des réfugiés syriens. Quatre hommes — trois Bulgares et un Afghan — arrêtés vendredi en Hongrie au lendemain de la découverte de ce camion charnier, ont été déférés samedi devant le tribunal de Kecskemét, ville située à mi-chemin entre Budapest et la frontière serbe. La justice les soupçonne d'être les "petites mains" d'un réseau de trafiquants d'êtres humains et le parquet réclamait que les quatre hommes soient maintenus en détention en raison de la "nature exceptionnelle" du crime dont ils sont accusés. Un cinquième suspect, un Bulgare, a été interpellé par la police hongroise dans la nuit de samedi à dimanche dans le cadre de l'enquête sur ce camion.