La coalition ukrainienne entre en période de transition

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Le Parti radical d'Ukraine, l'un des cinq partis composant la coalition, a annoncé son passage dans l'opposition.

Comme l'a expliqué le chef des radicaux Oleg Liachko, son départ de l'équipe du président Petro Porochenko s'explique par le fait que les autorités du pays sont entrées en collusion avec les anciens collaborateurs de Viktor Ianoukovitch du Bloc d'opposition et des "représentants des groupes oligarchiques". Selon des sources à Kiev, le départ des radicaux de la coalition n'est pas la dernière surprise qui attend Porochenko. Les forces politiques et les groupes d'affaires influents auraient déclaré la guerre au chef de l'Etat afin de dissoudre le parlement pour organiser des législatives anticipées.

La démarche d'Oleg Liachko est une preuve supplémentaire de la crise politique gravissime que traverse l'Ukraine après l'adoption le 31 août par le parlement en première lecture de l'amendement à la Constitution sur la décentralisation et des altercations sanglantes devant l'enceinte parlementaire.

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Hormis le Parti radical, deux autres forces politiques faisant partie de la coalition se sont opposées au projet de loi soumis par le président Porochenko — le parti Samopomochtch (Autonomie) et la Patrie d'Ioulia Timochenko. Le document a été adopté uniquement parce que le président a été soutenu par les députés du Bloc d'opposition, que beaucoup de politiciens ukrainiens jouant sur le "champ patriotique" considèrent comme des traîtres des intérêts nationaux, voire des "agents du Kremlin".

C'est précisément ce qu'Oleg Liachko a souligné en expliquant sa décision à la presse. Il a accusé Porochenko de "s'unir" avec le Bloc d'opposition et les "représentants des groupes oligarchiques". Il n'a pas précisé pour autant à qui il faisait allusion.

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Le départ du Parti radical de la coalition ne signifie toutefois pas sa dislocation. Comme l'a rappelé le chef adjoint de la fraction du Bloc de Porochenko, Igor Kononenko, la coalition comprenait initialement 302 députés, alors que les radicaux ne disposent que de 21 sièges. Par conséquent, mathématiquement parlant, il reste encore beaucoup de marge: 281 voix, sachant que la majorité représente 226 sièges.

Le fait est cependant que les représentants de deux autres fractions de la majorité expriment leur mécontentement par rapport à la politique du président et du premier ministre Arseni Iatseniouk — le parti Samopomochtch (Autonomie) et la Patrie. Cela fait encore 50 voix. Et si tous ces députés quittaient la coalition, elle ne comprendrait plus que deux fractions — le Bloc de Porochenko et le Front populaire du premier ministre. Au total — 231 voix.

En d'autres termes, la marge de Porochenko et d'Iatseniouk deviendrait minime. En cas de perte du soutien de seulement six députés, la coalition éclaterait.

 

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