Le roi saoudien aux Etats-Unis: une visite en terrain miné

© REUTERS / Jim BourgBarack Obama et le roi Salmane d’Arabie saoudite
Barack Obama et le roi Salmane d’Arabie saoudite - Sputnik Afrique
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La première visite du roi Salmane d’Arabie saoudite à la Maison Blanche depuis son accession au trône en janvier est dominée par les désaccords entre Riyad et Washington sur la Syrie, le Yémen et le nucléaire iranien.

Le roi Salmane d’Arabie saoudite est reçu vendredi à la Maison Blanche lors de sa première visite aux Etats-Unis depuis son accession au trône, et surtout depuis l’accord sur le nucléaire iranien, qui a entraîné un certain refroidissement entre Washington et Riyad.

Les négociations entre le président américain Barack Obama et le souverain du royaume pétrolier se déroulent sur fonds de bisbille liée aux conflits au Proche-Orient et au nucléaire iranien. Ben Rhodes, conseiller à la sécurité de Barack Obama, admet que les points de vue des interlocuteurs sur ces questions divergent.

Les observateurs rappellent que le roi Salmane avait boycotté un sommet organisé en mai dernier à Camp David par le président américain pour tenter de rassurer les pays du Golfe, inquiets de l'influence croissante de l'Iran dans la région.

Cette absence a été interprétée comme un signe de mécontentement même si officiellement, l'Arabie saoudite a finalement "bien accueilli" l'accord signé le 14 juillet entre Téhéran et les grandes puissances. Quoi qu'il en soit, Riyad ne peut accepter l’appui de Téhéran aux milices chiites houthies au Yémen et au régime du président Bachar el-Assad en Syrie.

Selon Majed al-Turki, directeur du Centre d'études russo-arabes et d'information (Arabie saoudite), l'administration de Barack Obama, dont le mandat expire en 2016, veut prouver aux Américains que sa politique extérieure a réussie et qu'elle a su conserver ses alliés stratégiques et défendre ses intérêts au Proche-Orient.

"A mon avis, l'Iran dominera les négociations. Suite à la signature de l'accord nucléaire, Téhéran a accentué son influence et élargi la géographie de sa présence ouverte et secrète en Syrie, au Koweït, en Irak, au Liban, au Yémen et au Bahreïn", a déclaré l'expert à RIA Novosti.

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