L'Autriche accueille des milliers de migrants du Proche-Orient

© REUTERS / Srdjan ZivulovicLa police autrichienne accueille les migrants à la frontière hongroise
La police autrichienne accueille les migrants à la frontière hongroise - Sputnik Afrique
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La société autrichienne, qui se montrait méfiante à l'égard des immigrés, a été bouleversée la semaine dernière par la découverte de 71 corps de migrants dans un camion abandonné à la frontière avec la Hongrie.

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Près d'un millier de réfugiés, principalement issus de Syrie, se trouvaient encore samedi soir à la frontière entre la Hongrie et l'Autriche, qui a lancé une opération de transfert de migrants à Vienne et vers d'autres pays occidentaux. 

Selon la police autrichienne, plus de 6.000 réfugiés ont déjà été transportés à Vienne et Linz. Des centaines de migrants attendent l'arrivée de cars qui devraient les acheminer à la gare ferroviaire de Nickelsdorf, d'où ils partiront à Vienne.

Des ambulances et des volontaires sont en place à Nickelsdorf. Ils distribuent de l'eau, des vivres et des vêtements chauds parmi les réfugiés dont beaucoup sont légèrement vêtus alors que la température ne dépasse pas les 14 degrés.

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Des petits groupes de réfugiés arrivaient à pied samedi soir depuis la Hongrie. "Les gens arrivent toujours de l'autre côté de la frontière. A pied. C'est notre problème", a déclaré Christian Stella, directeur adjoint de la police du Burgenland, la région autrichienne frontalière de la Hongrie.

Mansur, 23 ans, ancien étudiant de la faculté d'économie à l'Université d'Alep (Syrie), a traversé la frontière austro-hongroise samedi vers 20 heures. Il a quitté la Syrie début août pour aller d'abord en Turquie. Le 23 août, un passeur l'a transporté sur l'île grecque de Lesbos. Ensuite, Mansur et des milliers d'autres réfugiés sont passés par la Serbie et la Hongrie qui les a retenus sur son territoire conformément aux accords de Dublin. Mais les chefs de gouvernement autrichien, hongrois et allemand se sont mis d'accord sur l'accès des réfugiés aux territoires autrichien et allemand. 

"Quand j'ai atteint la frontière hongroise, on nous a capturés", raconte Mansur. "J'ai passé deux jours sans nourriture dans un camp d'accueil parce qu'ils nous ont offert de la viande et moi, je n'en mange pas. J'ai ensuite été envoyé de Budapest à Bicske. Nous y avons fait enregistrer nos empreintes digitales pour obtenir le statut de réfugié. Ils ont menacé de me mettre en prison pour un mois si je ne le faisais pas et ont dit que j'y serai battu par les gardiens et mordu par les chiens. Et je sais que c'est vrai. Mes amis me l'ont confirmé", ajoute-t-il.

Mansur dit qu'il veut s'installer aux Pays-Bas. Enregistré comme réfugié en Hongrie, il devra cependant aller en Allemagne où les accords de Dublin ont été suspendus pour les réfugiés syriens.

A la question de savoir pourquoi il a entamé ce voyage périlleux, il dit qu'il veut trouver un lieu sûr "pour terminer ses études et fonder une famille".

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