Des cellules dormantes de l'EI présentes en Europe?

© REUTERS / Marko DjuricaDes migrants en Hongrie
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Selon un expert, l'EI pourrait commettre des attentats en Europe si l'Occident n'arrête pas de jouer avec le terrorisme.

Il y aurait des cellules dormantes du groupe terroriste Etat islamique (EI) en Europe qui pourraient se réveiller à un moment donné, a déclaré lundi à Sputnik Riadh Sidaoui, le directeur du Centre arabe de recherches et d'analyses politiques et sociales (Caraps) basé à Genève.

"Il y a des cellules dormantes qui n'ont pas forcément de liens directs et qui reçoivent des ordres directs de l'état-major de Daesh (…). On peut avoir ces cellules qui se réveillent pour commettre des attentats", a indiqué M.Sidaoui.

Боевик ИГ с оружием на боевом посту - Sputnik Afrique
4.000 combattants de l'EI ont pénétré en Europe en tant que réfugiés
Le journal Sunday Express a rapporté lundi, citant une source de l'EI, que plus de 4.000 combattants de Daesh avaient pénétré en Europe en tant que réfugiés.

Selon M.Sidaoui, il est "fort possible" qu'il y ait des terroristes parmi les milliers de réfugiés syriens qui arrivent en Europe. Mais le problème est que les médias occidentaux sont en train de diaboliser cette vague d'immigration et le régime du président syrien Bachar el-Assad au lieu de parler de "l'EI, qui est à l'origine de ce drame".

"On instrumentalise le terrorisme contre Bachar (…). On ne peut pas jouer avec le terrorisme. Si on banalise le terrorisme en Syrie ou ceux qui financent ce terrorisme, à un certain moment donné, le terrorisme va frapper", a noté l'expert. Selon lui, "la guerre contre le terrorisme doit être globale, totale sans hésitation et sans instrumentalisation".

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Un autre expert interrogé par Sputnik a toutefois émis des doutes quant à la présence de djihadistes de l'EI parmi les migrants. 

"Le mouvement terroriste, quand il forme des activistes, il ne prend pas le risque de mettre ses gens sur des bateaux qui risquent de couler et dont on ne connaît pas exactement la destination. Ils ont les moyens de leurs payer des billets d'avion en première classe en passant par des zones détournées pour rejoindre les pays cibles", a indiqué Alain Rodier, directeur de recherche chargé du terrorisme et de la criminalité organisée du Centre français de recherche sur le renseignement.

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