En Suède, les sondages montrent que le parti eurosceptique opposé à l'immigration, les Démocrates suédois, devance actuellement les deux principales forces politiques — le Parti social-démocrate suédois des travailleurs au pouvoir et le Parti modéré de rassemblement — avec une popularité de 25,2%. Sachant qu'aux législatives de septembre 2014, les Démocrates suédois avaient déjà établi un record avec 12,9% des suffrages.
En Autriche, la situation est inverse: les incendies sont rares, mais le Parti de la liberté d'extrême-droite a marqué beaucoup de points ces derniers mois. Lors des élections municipales et au sein des conseils d'arrondissement de Vienne le 11 octobre, il pourrait dépasser le Parti social-démocrate au pouvoir en misant sur les couches de population démunies, où la rhétorique antimusulmane est forte.
Dans le même temps, les observateurs remarquent que les partis conservateurs modérés recourent de plus en plus aux mêmes arguments. "Il ne faut pas s'attendre au renforcement des partis nationalistes radicaux, mais à la dérive de leurs slogans et propositions concrètes vers les partis modérés", estime Vladimir Chveitser, directeur du Centre d'études politiques à l'Institut de l'Europe affilié à l'Académie des sciences de Russie. Et de poursuivre: "Par exemple, en France, il est évident que les Républicains de Nicolas Sarkozy adopteront une approche plus rigide du problème migratoire. En Allemagne, ce sera l'Union chrétienne-sociale (CSU), et en Autriche probablement le Parti populaire autrichien".
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