Mistral: revendre, certes. Mais à qui?

© REUTERS / Stephane MaheLe Vladivostok et le Sébastopol à Saint-Nazaire
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La livraison des BPC Vladivostok et Sebastopol à la Russie est désormais définitivement annulée suite à l'accord intervenu entre Paris et Moscou, accord dont le Parlement français sera saisi prochainement.

Par Alain Coldefy

Ces unités de haute valeur technologique et de grande capacité opérationnelle correspondaient à un besoin militaire exprimé par la marine russe, marine océanique dont la vocation mondiale n'est plus à démontrer. Il est donc clair que les BPC dérivés de la série française Mistral — 3 sont en service dans la Marine nationale — peuvent opérer dans les mers septentrionales comme dans les mers chaudes, et remplissent des missions sur un très large spectre de domaines, ce qui les rend uniques par la polyvalence qu'ils offrent à celui qui les met en œuvre.

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Ainsi les hypothèses d'emploi formulées par exemple par des observateurs de l'OTAN en Arctique ou en Baltique sont certes pertinentes mais très restrictives.

Sachant que les armées françaises — en termes de capacités — n'ont pas de besoin opérationnel urgent au-delà des trois unités récentes en service, l'éventail des options possibles pour la revente des bâtiments est à la fois large et restreint. Large, car de nombreux pays qui n'ont pas besoin de la formidable puissance de frappe d'un porte-avions comme le Charles de Gaulle sont cependant demandeurs de capacités de projection de forces par hélicoptères ou moyens navals, de moyens de commandement pouvant couvrir un très large théâtre géographique en mer comme à terre, de capacités d'assistance médicale ou et humanitaire, etc… Restreint, car il faut déjà disposer d'un outil militaire capable de les mettre en œuvre, d'hélicoptères et d'équipages entraînés, etc…

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Si on fait le tour des nations qui répondent à ces deux critères, certaines sont déjà dotées ou en cours de dotation (Australie) d'autres comme l'Inde ou à moindre degré la Malaisie sont susceptibles d'être intéressés parmi les pays qui ont une habitude ancienne de coopération militaire avec la France. En revanche, l'Egypte parfois citée ne semble pas exprimer un besoin opérationnel en cohérence. Comme toujours, tout est possible et les négociations, il y en a, doivent rester discrètes.

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