"Si la Lettonie refusait d'accueillir des réfugiés, des conséquences politiques, financières et juridiques sérieuses attendraient ce pays à long terme", indique le rapport. Les diplomates lettons avertissent qu'en refusant d'accueillir des réfugiés la Lettonie pourrait perdre le soutien de l'UE et de l'Otan sur des questions cruciales.
"Il se pourrait que d'autres pays ne soutiennent plus des décisions importantes pour nous, notamment le renforcement de la présence de l'Otan dans notre région", stipule le document. Les projets profitables à Riga avec des partenaires de l'UE, notamment avec l'Italie, la France, l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie et la Suède, se retrouveraient également en suspens.
A l'heure actuelle, seul le parti Unité est favorable à l'accueil de réfugiés en Lettonie.
Les autorités refusent d'accueillir des réfugiés sous prétexte que 300 000 non-citoyens vivent déjà sur le territoire du pays. Cependant, cet argument ne convient pas à Bruxelles. Comme l'indiquent les diplomates lettons dans leur rapport: "Cette argumentation populiste sur les non-citoyens va à l'encontre de la législation nationale de la Lettonie et complique les efforts de l'État pour clarifier le statut des non-citoyens".
Entre 2007 et 2013, la Lettonie a effectivement reçu 33 millions d'euros de la part d'organisations internationales pour des réfugiés qui n'existaient pas — Riga présentait seulement les non-citoyens comme tels. C'est pourquoi, selon les statistiques de l'Onu, la Lettonie est sixième en matière de nombre de réfugiés accueillis, et l'Estonie est onzième.