La menace de destruction de l'espace Schengen (espace de libre-circulation s'étendant sur 26 pays d'Europe, ndlr) et la crise migratoire en Europe sont la faute de "dictateurs, de criminels et de trafiquants d'êtres humains situés en dehors de l'Europe", ainsi que d'hommes politiques de premier plan, dont Barack Obama ou David Cameron, écrit le journaliste Michael Binyon dans le journal américain Politico.
Chaque personne de cette "douzaine du déshonneur" est coupable d'un crime, estime le journaliste britannique.
Barack Obama s'est montré trop "mou" à l'égard du conflit en Syrie et n'a pas réussi à armer les "insurgés modérés". C'est cette politique qui "a ouvert les portes à l'extrémisme islamique", explique M.Binyon.
L'expert britannique impute l'intervention en Irak en 2003 à George Bush, ce qui a "radicalisé une nation ruinée", provoqué des conflits interethniques et religieux et contribué à l'apparition des groupes djihadistes menant des actions contre l'Occident.
David Cameron est mentionné pour son refus de participer à la redistribution des migrants et de "prendre en charge" ceux qui réussissent à atteindre les côtes britanniques.
Recep Tayyip Erdogan est coupable d'avoir "relancé la confrontation militaire" avec les Kurdes en les forçant ainsi à quitter le territoire du pays. Il en est de même avec le président de l'Erythrée, dont les habitants entreprennent des tentatives désespérées pour partir en Europe.
Michael Binyon a également mentionné deux terroristes ayant récemment perpétré des attentats en Europe.
Le premier, Ayoub el-Khazani, a ouvert le feu dans le train Thalys Amsterdam-Paris en août dernier. Le criminel a été neutralisé par les passagers, parmi lesquels deux militaires américains. Comment el-Khazani a-t-il réussi à franchir la frontière belge tout en transportant des armes à feu, si les services de renseignement étaient au courant de ses liens avec des islamistes radicaux, s'interroge le journaliste.
L'afflux massif de migrants vers l'UE divise les pays européens. Les dirigeants des pays membres n'arrivent pas à gérer les flux migratoires en provenance des pays déchirés par les conflits armés. Selon certaines sources, près de 500.000 migrants ont rejoint le territoire européen depuis le début de l'année 2015. Certains pays sont allés jusqu'à réintroduire des contrôles frontaliers afin d'endiguer les flux interminables des réfugiés, remettant ainsi en cause les accords Schengen.