"J'ai décidé, en anticipation des contrats à venir, qui remplacent en la reportant la fabrication pour l'armée française, de nous préparer à la cadence 3 de la fabrication du Rafale d'ici à 2018", a déclaré M. Trappier dans un entretien au quotidien Sud Ouest mardi.
"Nous réviserons notre objectif si le troisième contrat ne venait pas. Mais nous nous lançons", a-t-il ajouté. "Nous commencerons à sortir trois avions Rafale par mois à compter de 2018 contre un par mois jusqu'à aujourd'hui, si des contrats nouveaux arrivent."
Selon M. Trappier, cette augmentation de cadence se traduira par des embauches dès 2016. "Il y aura quelques centaines de recrutements dans les mois qui viennent chez Dassault et ses sous-traitants sur toute la chaîne Rafale, et plusieurs milliers d'ici à 2018 pour soutenir la cadence 3 sur l'ensemble du territoire français", a-t-il dit.
L'avion de combat français a remporté deux contrats cette année, avec 24 appareils vendus à l'Egypte en début d'année, et 24 autres au Qatar.
Des discussions se poursuivent par ailleurs avec l'Inde pour la vente de 36 exemplaires directement "sur étagère", clé en main.
Mais d'autres contrats pourraient être signés, a laissé entendre M. Trappier.
"Après les succès en Egypte et au Qatar, nous travaillons à obtenir de nouveaux contrats en Inde notamment", a-t-il dit.
Des négociations sont en cours depuis avril entre les gouvernements français et indien pour l'achat de 36 Rafale.
"Nous espérons clairement signer d'ici à la fin de l'année un troisième, voire un quatrième contrat".
Concernant l'Inde, M. Trappier espère "aboutir dans les mois qui viennent". "Nous avançons bien depuis le mois d'avril (…). Nous y avons travaillé tout l'été. Les négociations sont toujours longues et compliquées. Les discussions avec l'Inde se poursuivent bien", a-t-il assuré.
En avril dernier, le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, avait indiqué que les discussions entre la France et les Emirats arabes unis allaient "dans le bon sens", alors que les deux pays discutent depuis 2008 de l'éventuel remplacement des 60 Mirage 2000-9 de l'armée de l'air émiratie.