L’homme de Cro-Magnon aux prises avec des reptiles géants?

© Flickr / L'eau Bleuefossile d'un lézard gigantesque
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Après avoir peuplé l’Australie il y 50-70.000 ans, les premiers hommes de Cro-Magnon auraient été confrontés à des reptiles gigantesques, écrit la revue Quaternary Science Reviews.

"Nous avons été littéralement sidérés par la découverte d'un petit fragment de fossile d'un lézard gigantesque lors de nos fouilles dans une des grottes du Capricorne (Australie). Cet os n'est autre que la toute dernière trace de la présence de ces reptiles sur le continent", fait remarquer Gilbert Price de l'Université du Queensland, située près de Brisbane.

Après avoir étudié des couches sédentaires dans plusieurs grottes situées aux alentours du mont Etna, au centre de l'Australie, M. Price et ses collègues ont pu avancer les premières preuves tangibles que les hommes de Cro-Magnon auraient coexisté avec des mégalanias gigantesques, une espèce de varan long d'environ 6 à 8 mètres, ressemblant au dragon de Komodo.

Lors des fouilles dans le "Colisée", un compartiment des grottes du Capricorne, les scientifiques ont eu la chance de mettre au jour un fragment d'ostéoderme, une petite plaque fonctionnant à la fois comme armure et échangeur de température, permettant à ces imposants reptiles d'élever ou d'abaisser rapidement leur température corporelle.

"Malheureusement, nous ne saurions pas affirmer si cet os appartenait à un dragon de Komodo ou à une mégalania gigantesque, dont la taille et la masse corporelle étaient beaucoup plus imposantes. En tout cas, c'est une découverte d'une importance capitale, étant donné l'âge des fossiles retrouvés", poursuit le chercheur.
D'après les scientifiques, l'âge de l'ostéoderme est estimé à 50.000 ans, soit 30.000 ans de moins que ceux des autres fossiles de cette espèce préhistorique retrouvés sur le territoire australien.

Selon M. Price, tout cela laisse supposer que les ancêtres des autochtones d'Australie, ayant pénétré sur le continent il y a 50.000 ans, auraient côtoyé ces super-prédateurs et même seraient entrés en concurrence avec eux pour des terrains de chasse, ce qui aurait pu provoquer l'extinction de cette espèce ainsi que de toute la mégafaune du continent.

Certains cryptozoologues, qui étudient les animaux dont l'existence ne peut pas être prouvée de manière irréfutable, pensent que le mégalania n'est pas totalement éteint et que quelques spécimens auraient subsisté jusqu'à nos jours au cœur des montagnes sud-australiennes. En Nouvelle-Galles du Sud, plusieurs personnes ont en effet déclaré avoir aperçu des varans de près de 8 mètres (voire 10 mètres dans certains récits), ce qui a conduit les cryptozoologues à penser au Megalania prisca. Le cryptozoologue australien Rex Gilroy affirme que la capture de l'un d'entre eux n'est qu'une question de temps.

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