Frappes russes: quand la réalité perce le mur de la désinformation

© Sputnik . Anton Denisov / Accéder à la base multimédiaMaria Zakharova
Maria Zakharova - Sputnik Afrique
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Plusieurs médias occidentaux ont lancé une campagne de propagande antirusse de grande envergure dès que l'Armée de l'air russe a entamé son opération militaire contre l’Etat islamique en Syrie, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.

"Nous avons subi des accusations de toute sorte. On nous a accusés de poursuivre nos propres intérêts, de défendre les intérêts exclusivement russes dans la région sous le voile de la lutte contre l'EI", a relevé la porte-parole.

"Les accusations portées contre la Russie en lien avec la mort de civils ainsi que les attaques contre l'opposition syrienne sont dépourvues de fondements et s'appuient sur des sources peu sûres", a souligné Mme Zakharova.

La porte-parole a également fait remarquer que toutes ces déclarations étaient étayées par des photos et des vidéos sans aucun lien avec la situation actuelle.

"Les accusations portées contre l'Armée de l'air russe en lien avec la mort de civils, notamment d'enfants, est une question à part. Là, c'est le comble. Ce n'est qu'une propagande mal dissimulée. Si on nous montre un gamin qui se cache des bombardements russes en essayant d'apporter du pain à sa famille, dans ce cas-là, faites-nous voir un garçon dont les parents ont été décapités par des terroristes de l'EI", a fustigé Mme Zakharova.

La porte-parole a en outre répondu aux déclarations du ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond, qui a affirmé que la participation russe au conflit syrien était "un échantillon de la méthode russe classique de guerre asymétrique".

"Nous parlons de politique sérieuse, de choses sérieuses, nous évoquons depuis plusieurs années la lutte contre un fléau véritablement mondial. Comment peut-on utiliser de telles tournures, quand il s’agit de déclarations officielles, d’un représentant officiel de la direction du pays?", s’est interrogée Mme Zakharova.

Le jour même où le gouvernement russe a entamé une opération aérienne contre les terroristes en Syrie, l'ONG "Casques blancs" ainsi que de nombreux médias occidentaux ont inondé le Web de fausses informations tout en accusant la Russie de ne pas cibler les sites militaires de l'EI et leurs centres de communication, mais des civils syriens et des représentants de l'opposition modérée.

Ainsi, l'ONG en question a publié sur son compte Twitter une photo représentant une petite fille syrienne couverte de sang, prétendument blessée ainsi que bon nombre de ses concitoyens au cours des frappes aériennes russes le 30 septembre.

Cependant, la falsification a aussitôt été démontrée: des utilisateurs de Twitter ont découvert que la photo avait été prise le 25 septembre 2015, soit cinq jours avant les bombardements en question.

S'empressant d'accuser Moscou, les Casques Blancs ont publié un tweet fustigeant les frappes russes en Syrie plusieurs heures avant l'autorisation officielle du « recours aux forces armées à l'étranger » par le parlement russe.

Une autre photo "accusatrice", partagée sur Twitter le 30 septembre, a en réalité été prise le 4 novembre 2012 à Al-Bab après un bombardement massif.

L'Armée de l'air russe a entamé mercredi dernier une opération militaire contre l'EI en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad. Les frappes aériennes russes ciblent les sites militaires, les centres de communication, les transports, ainsi que les stocks d'armes, de munitions et de combustible appartenant à l'EI.

 

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