Même au Japon, les tensions entre Turcs et Kurdes perdurent

© Photo @tomwilson1983/TwitterUne bagarre entre des Turcs et des Kurdes près de l'ambassade de Turquie à Tokyo, octobre 2015
Une bagarre entre des Turcs et des Kurdes près de l'ambassade de Turquie à Tokyo, octobre 2015 - Sputnik Afrique
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Des Turcs et des Kurdes résidant au Japon ont entamé une bagarre près de l'ambassade de Turquie à Tokyo.

Plusieurs personnes ont été blessées lors d'une rixe entre des Turcs et des Kurdes venus à l'ambassade turque à Tokyo afin de participer aux élections législatives anticipées.

 

Selon certaines informations, des électeurs ont commencé à se rassembler près de l'ambassade quelques heures avant son ouverture. Au total près de 600 personnes se sont rendues aux urnes pour voter dans le cadre des élections législatives anticipées fixées pour le 1er novembre en Turquie.

 

A un moment donné, une bagarre a éclaté entre des Kurdes et des Turcs, faisant quatre blessés.
La police a pris des mesures nécessaires afin d'assurer la sécurité près de l'ambassade turque, sans pourtant pouvoir prévenir les disputes survenant de temps à autre entre les votants.

Le conflit entre le gouvernement turc et les Kurdes (le Parti des travailleurs du Kurdistan), qui exigent la création d'un territoire autonome en Turquie, dure depuis 1984. Le gouvernement turc, pour qui ces exigences représentent des tendances séparatistes, mène une lutte contre le mouvement en effectuant des raids aériens visant des sites des combattants kurdes. Ces derniers sont pour leur part impliqués dans un nombre d'attentats meurtriers effectués dans certaines villes turques.

Combattants kurdes - Sputnik Afrique
Kurdes et rebelles syriens s'allient contre l'EI
En 2013, les deux parties prenantes ont signé un cessez-le-feu. Pourtant, l'armée turque continue de considérer les Kurdes comme une menace, notamment dans le contexte de la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) entamée par la coalition occidentale, la Russie et l'armée syrienne en Syrie et en Irak.

La Turquie, qui s'était engagée dans la lutte contre les djihadistes après l'attentat suicide de Suruc, a en effet effectué plusieurs frappes aériennes visant plus les militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak, que les combattants de l'EI. Des observateurs affirment que les membres du PKK ont été beaucoup plus souvent attaqués par l'aviation turque que les djihadistes.

 

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