Russie-Serbie: un accord militaire sans précédent

© AFP 2023 ANDREJ ISAKOVICarmée serbe
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Le premier ministre serbe Alexandre Vucic est en Russie pour signer un contrat militaire sans précédent.

Il pourrait pratiquement être interprété comme le réarmement total de l'armée serbe selon les normes russes. Plus précisément, il est question de la maintenance technique à long terme des obusiers Nora montés sur des trains de roues russes — un véhicule qui doit supporter jusqu'à 35 tonnes de charge utile. Il est nécessaire, dans le cadre de cette mission de maintenance, de signer un contrat avec KamAZ qui est le seul à pouvoir rééquiper les systèmes serbes.

De plus, les nouveaux châssis serbes Lazar-2 seront dotés de canons russes 2A42 de 30 mm.

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Enfin, d'éventuelles livraisons en Serbie de systèmes antiaériens russes pourraient être évoquées, ce qui est vraiment inédit aussi bien pour la coopération militaro-technique russo-serbe que pour l'armée serbe elle-même. La mise en place du système sol-air, notamment contre des cibles à basse altitude, est un système stratégique défensif dont l'armée yougoslave ne disposait pas. On ignore encore quels systèmes les Serbes comptent acheter et pour quel montant, mais il est clair dès à présent que la mise en place d'une défense antiaérienne contre des cibles à basse altitude est un contrat unique comparable seulement aux fournitures de S-300 en Iran. Et il est probablement question, à l'heure actuelle, de ces mêmes systèmes.

L'état-major serbe souligne qu'il s'agit de contrer les missiles tactiques sans trajectoire balistique, dont seuls les pays de l'Otan disposent dans la région — qui sont loin d'être des ennemis traditionnels de Belgrade.

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Un tel réarmement de l'armée serbe ferait échouer tous les plans visant à intégrer la Serbie à l'Otan, car cela retirerait de facto la république du système commun de réarmement élaboré par l'Alliance pour les nouveaux arrivants et créerait un système de défense antiaérienne autonome dans la région. De plus, l'approvisionnement de la nouvelle armée serbe serait orienté sur le système russe de munitions et de pièces détachées, ce qui exclut le passage de Belgrade aux normes de l'Otan en termes de calibres et d'unification des approvisionnements.

La Serbie recevra également jusqu'à une dizaine d'hélicoptères, dont deux ont déjà été payés. S'il était entièrement rempli, ce contrat serait unique non seulement pour la Serbie, mais aussi pour toute la région des Balkans.

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