Pourquoi la coalition américaine contre l'EI est si peu efficace

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On sait bien qu'une coalition menée par les USA combat les terroristes de l’État islamique en Syrie, mais sa composition, la répartition des rôles et même le nombre de participants est très vague, ce qui explique en partie pourquoi elle donne si peu de résultats.

Une coalition officielle pour lutter contre l'EI a été réunie par les USA en août 2014, regroupant aussi bien des pays en particulier que des groupes entiers de représentants de l'Otan, de la Ligue arabe et de l'UE, Сela devait montrer la cohésion d'organisations très différentes et l'union des efforts contre le terrorisme.

Au départ, personne n'a pas invité la Russie ni l'Iran, mais désormais les États-Unis appellent activement Moscou à se joindre à cette coalition quand la Russie, au contraire, invite les USA à rejoindre sa propre formation pour combattre l'EI. Et si la configuration comme la composition de ce groupe d'alliés initiée par Moscou sont parfaitement transparentes et claires (en fait, tous ces pays sont les voisins de la Syrie), on ne peut pas dire de même de la version américaine.

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On estime que près de 40 pays participent à la coalition américaine, mais dans la presse ou les discours ce chiffre est toujours accompagné des termes "environ", "un peu moins", "un peu plus" suivis d'un chiffre arrondi. Il est pratiquement impossible de compter leur nombre exact, tant leur contribution à la cause générale est différente.

Depuis le début, hormis les USA, l'Australie, la Belgique, le Royaume-Uni, le Danemark, le Canada, les Pays-Bas et la France ont participé aux opérations réelles sur le territoire irakien. En Syrie — Bahreïn, la Jordanie, le Qatar, l'Arabie saoudite et les EAU.

Le soutien financier, matériel, technique et de renseignement est pris en charge par 20 États dont l'Autriche, l'Albanie, la Hongrie, Israël, l'Irlande, l'Espagne, l'Italie, le Canada, le Koweït, le Luxembourg, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Corée du Sud, la Slovaquie, la Turquie, la République tchèque, la Suisse, la Suède, l'Estonie et le Japon.

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22 pays apportent également leur soutien politique aux opérations de la coalition sur la scène internationale: l'Égypte, la Grèce, la Géorgie, l'Iran, l'Islande, la Lettonie, le Liban, la Lituanie, la Macédoine, le Maroc, la Moldavie, Oman, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Serbie, la Slovénie, l'Ukraine, la Croatie, le Monténégro et la Finlande, ainsi que Taïwan.

Et tout ce groupe est supervisé par les États-Unis depuis la base militaire de MacDill en Floride.

Les alliés arabes ont indéniablement une importance cruciale aussi bien du point de vue politique que matériel. Premièrement, ils mettent à disposition leur territoire et leurs bases aériennes — avant tout pour les USA en tant que membre central de la coalition. Deuxièmement, les actions des pays arabes sont essentiellement psychologiques et les États-Unis peuvent ainsi affirmer qu'ils sont soutenus par la plupart des membres de la Ligue arabe, ce qui a son importance du point de vue de la propagande. Les Arabes se prêtent volontiers au jeu.

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Par exemple, l'Arabie saoudite a envoyé quatre vieux chasseurs F-15 combattre l'EI, mais l'un des chasseurs était piloté au cours de plusieurs opérations par le prince Khaled Ben Salmane en personne. Bahreïn a alloué deux F-16 et le Qatar un Mirage. Sachant que les alliés arabes n'ont jamais participé aux bombardements en Irak et travaillaient uniquement en Syrie, ce qui met en lumière leurs motivations politiques.

Au final, la "coalition internationale pour combattre le terrorisme et l'extrémisme" s'est avérée être une structure complètement inefficace avec un coefficient de rendement incroyablement bas. Pour la plupart des participants secondaires à la coalition, la présence en soi dans cette liste est devenue une sorte de ticket d'entrée dans un club d'élite où on est bien servi sans rien faire. Et d'autres en font partie pratiquement par défaut, en tant que membres de l'Otan, comme le Luxembourg qui ne dispose pas d'armée opérationnelle.

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