Crash en Égypte: aucune hypothèse ne peut être exclue

© Sputnik . Maxim Grigoriev / Accéder à la base multimédiades débris de l`avion A321, Egypte, Novembre 1, 2015
des débris de l`avion A321, Egypte, Novembre 1, 2015 - Sputnik Afrique
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Les dirigeants de la compagnie aérienne russe Metrojet, propriétaire de l'Airbus A321 qui s'est écrasé en Égypte samedi dernier à l'aube, ont écarté l’hypothèse d’une défaillance technique ou d'une erreur de pilotage pour expliquer l'accident.

Selon eux, celui-ci ne peut être que le résultat d'une autre action technique ou physique. Par contre, les experts russes qui jugent probable la version d'une dépressurisation explosive du fuselage de l'Airbus, pensent qu'il est encore trop tôt pour éliminer le facteur humain. Les experts techniques et le groupe d'investigation du Comité d'enquête russe planchent activement sur toutes les versions de la catastrophe.

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Selon certains spécialistes, les journalistes et même certains experts de l'aviation n'ont pas correctement interprété les paramètres du dernier vol de l'Airbus obtenus par le système Flightradar.com. En prenant pour base les données fournies par le site sur le changement de vitesse de l'avion de 748 km/h à 172 km/h en deux minutes, pendant une chute de plus de 1.500 d'altitude, ces derniers ont conclu que l'Airbus avait emprunté, au cours des dernières minutes, une trajectoire incontrôlable. En réalité, selon certains spécialistes interrogés et notamment des pilotes d'essai, Flightradar a enregistré une diminution de la vitesse absolue de l'avion mesurée à l'horizontale, alors que sa vitesse réelle par rapport à l'afflux d'air aurait même pu augmenter durant les dernières minutes. En d'autres termes, l'appareil ne chutait pas mais descendait en piqué avec une poussée des moteurs normale.

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Crash d'un avion russe en Egypte: les hypothèses
Un tel cas de figure aurait effectivement pu être causé par une dépressurisation explosive due à des dommages au niveau du compartiment arrière, accompagnés d'une destruction de la queue de l'appareil. "Si le stabilisateur arrière avait été arraché, l'Airbus serait passé immédiatement en piqué. La même chose se produirait si une rupture dans le revêtement arrachait les câbles électriques qui alimentent les boosters arrières, qui contrôlent le gouvernail d'altitude, et s'il se bloquait en position de piqué", explique un pilote d'essai.

Selon les experts, l'avion aurait pu entrer en piqué non seulement après une dépressurisation explosive, mais aussi sous l'action des pilotes.

Le Comité d'enquête a expliqué que comme dans chaque catastrophe, toutes les versions seraient étudiées. "Mais nous pourrons parler d'une version prioritaire seulement après la fin de l'investigation, notamment le décryptage des boîtes noires et l'obtention des résultats de toutes les expertises nécessaires", a déclaré le porte-parole du Comité Vladimir Markine.

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