La NASA dévoile comment l'atmosphère de Mars a disparu

© Photo ESA/DLR/FU BerlinMars
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La NASA vient de publier les résultats de quatre nouvelles études de l'atmosphère de Mars, réalisées à partir des informations recueillies par la sonde MAVEN (Mars Atmosphere and Volatile Evolution ou Évolution atmosphérique et volatile de Mars).

Ces nouvelles découvertes sur le sort de l'atmosphère de la Planète rouge, annoncées par la NASA le 4 novembre, ont été rapportées par le magazine Science.

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Ainsi, les mesures réalisées dans les couches supérieures de l'atmosphère martienne ont révélé que la vitesse de la fuite des ions augmentait lors des éruptions solaires. Le 8 mars 2015, au cours d'une puissante éjection de masse coronale sur la surface du soleil, les instruments de la sonde MAVEN ont enregistré l'effet Faraday — c'est-à-dire la rotation magnétique d'une polarisation rectiligne — s'étendant vers l'espace en forme de spirales de 5.000 km de haut. Quand les conséquences de l'éjection ont atteint Mars, des ions planétaires ont parcouru ces spirales en grand nombre, notamment O2+ et CO2+. Étant donné que dans l'histoire précoce du Système solaire, les éjections de masse coronale étaient bien plus fréquentes qu'aujourd'hui, elles auraient pu causer la disparition de l'atmosphère martienne.

Les auteurs de la deuxième étude, pour leur part, se sont penchés sur l'immersion de la sonde MAVEN dans la thermosphère et l'ionosphère de la planète. La sonde y a découvert un mélange de dioxyde de carbone, d'argon et de dioxyde d'azote, ainsi qu'une quantité étonnamment importante d'oxygène. La densité de ces substances à 200 km d'altitude était différente à chaque immersion, ce qui aurait pu être provoqué par l'interaction des vagues gravitationnelles et du vent.

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De plus, les chercheurs ont évoqué une aurore récemment remarquée sur Mars à 60 km d'altitude. Elle n'est pas différente par nature d'une aurore boréale sur Terre à la seule différence que, sur Mars, elle n'est pas provoquée par les pôles magnétiques mais provient du champ magnétique résiduel de l'écorce de la planète. C'est pourquoi l'aurore martienne est plus dissipée et également répartie dans l'atmosphère.

Les astrophysiciens ont également analysé la répartition des particules de poussière à diverses altitudes (entre 150 et 1.000 km). Aucun processus naturel se déroulant à la surface de la planète n'est capable de soulever la poussière à une telle altitude. Selon les scientifiques, la sonde MAVEN a capté une poussière d'origine interplanétaire.

De plus le magazine Geophysical Review Letter a publié 44 articles soulevant des questions moins majeures mais importantes pour la science auxquelles il a été possible de répondre grâce aux informations recueillies par la sonde MAVEN.

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