Syrie: Moscou dément la désinformation des médias sur "le texte russe"

© Sputnik . Eugenia Novoszenina / Accéder à la base multimédiaMaria Zakharova
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L'information diffusée par les médias sur le document élaboré par Moscou à l'occasion de la rencontre sur la Syrie à Vienne qui prévoirait une réforme constitutionnelle et des élections en Syrie n'existe pas, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.

Mardi, l'agence Reuters a rapporté l'existence d'un présumé "projet russe", un "texte en huit points, élaboré par Moscou en vue de la seconde session de négociations sur la Syrie" le 14 novembre.

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"L'information de Reuters ne correspond pas à la réalité", a fait remarquer la représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères.

"Nous menons des consultations avec des collègues sur la base de la déclaration prise à Vienne le 30 octobre et le communiqué de Genève de 2012. Lors de la préparation à la rencontre, nous partons de la nécessité d'élaborer une compréhension commune de ceux qui sont les terroristes et une liste des représentants de l'opposition syrienne qui mènera les négociations avec  Damas", a-t-elle ajouté.

"Je voudrais souligner que le même commentaire a été donné à l'agence Reuters avant la mise en ligne de leur publication", a annoncé Mme Zakharova.

Pourtant, elle a souligné que malgré les clarifications détaillées fournies au représentant de Reuters, la position du ministère russe de la Défense n'avait pas été reflétée dans l'article.

"Nous rencontrons de plus en plus souvent une telle négligence des fondements de la déontologie du journalisme", a-t-elle conclu.

"Le texte russe" d'après Reuters

Moscou aurait élaboré un "texte en huit points", pour la seconde session de négociations sur la Syrie à Vienne, qui "n'exclut pas que Bachar al Assad soit candidat à l'élection présidentielle, bien que son départ soit considéré par les pays occidentaux et arabes comme une condition de la paix".

Selon Reuters ce texte propose également que "les Syriens s'entendent sur les étapes du processus de réforme constitutionnelle lors d'une conférence organisée par les Nations unies et précise que ce processus ne doit pas être dirigé par Bachar al Assad, mais par une personnalité faisant consensus".

Pourtant, le ministère russe de la Défense a officiellement nié l'existence d'un tel texte.

La position du ministère russe sur la question syrienne

Plus tôt, mardi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que l'objectif principal de la rencontre à venir serait la détermination de la liste des groupes d'opposition en Syrie qui peuvent négocier le règlement politique de la situation ainsi que la clarification de la notion d''opposition modérée" et l'élaboration d'une autre liste commune, celle des organisations terroristes.

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"Il est évident qu'il est désormais impossible d'avancer sur cette question sans la clarifier. Il est également impossible d'avancer sur une autre direction, figurant dans la déclaration du 30 octobre, celle du lancement du processus politique sous l'égide de l'ONU entre les représentants de l'opposition et du gouvernement", a déclaré Sergueï Lavrov.

"Si au lieu d'un travail concret sur ces deux questions (la liste des organisations terroristes et les négociations entre le gouvernement et l'opposition) quelqu'un avance des idées abstraites, +allons renverser le régime et tous les problèmes se régleront d'eux-mêmes+, il n'y a aura pas bien entendu aucun succès lors de cette rencontre", a souligné le chef de la diplomatie russe. 

Jeudi 29 octobre, une rencontre quadripartite s'est tenue à Vienne pour tenter d'avancer dans le règlement de la crise syrienne. Le 30 octobre, à l'initiative de Moscou, d'autres acteurs régionaux, capables d'apporter leur contribution à la normalisation de la situation, notamment l'Egypte, l'Iran, l'Irak et le Liban, ont rejoint la Russie, les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et la Turquie dans la capitale autrichienne. Les pourparlers ont rapidement achoppé sur de nombreux points dont le principal est le sort du président Bachar el-Assad, et les participants ont convenu de se retrouver à la mi-novembre. Malgré ces divergences, les participants des négociations de Vienne se sont mis d'accord sur la nécessité d'unir les efforts dans la lutte contre l'EI.


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