L'exécutif veut que les Français revenant de Syrie soient soumis à "un visa de retour" et puissent se voir imposer "des conditions de surveillance draconiennes à leur retour", comme une "assignation à résidence", a indiqué à l'AFP une source gouvernementale.
Le président François Hollande a annoncé cette révision de la Constitution — qui nécessite un vote définitif à la majorité des 3/5e du Parlement réuni en Congrès (ou une approbation par référendum) — en s'adressant lundi après-midi devant le Congrès à Versailles, dans le cadre de sa riposte aux attentats les plus meurtriers jamais commis en France, vendredi (129 morts).
Autre objectif de la révision constitutionnelle: permettre "d'élargir les possibilités de déchéance de la nationalité" française, notamment pour les personnes nées françaises, disposant de la double nationalité, et condamnées pour des faits de terrorisme ou "pour atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation", selon cette source gouvernementale.
Les Français ou résidents en France préalablement identifiés comme représentant une menace terroriste devront solliciter une autorisation.
Selon cette source, près de 1.000 Français ou résidents en France "sont connus pour être allés en Syrie ou en Irak". "Si 142 d'entre eux y sont morts, 588 d'entre eux y sont toujours et 247 ont quitté la Syrie et l'Irak", précise-t-on.