La Russie en démonstration de force face aux islamistes

© Sputnik . Mikhail Voskresensky / Accéder à la base multimédiahélicoptère Mi-24 attaque les positions de l`EI à 20 kilomètres de Palmyre
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Ces quatre derniers jours, les forces armées russes ont détruit 826 sites de l’État islamique en tirant 1 400 tonnes de bombes et 101 missiles de croisière air-sol et mer-sol en Syrie. Les succès de la coalition occidentale sont bien plus modestes.

Les alliés potentiels de la Russie — hormis la France qui a envoyé vers les côtes syriennes un groupe naval mené par le porte-avions Charles de Gaulle — ne s'empressent pas de se joindre aux opérations contre l'EI. Le porte-avions américain Harry Truman est seulement en chemin vers la Méditerranée et le premier ministre britannique David Cameron devra encore convaincre son parlement avant que l'armée de l'air du pays puisse faire son apparition dans le ciel syrien, probablement pas avant fin décembre. Pendant ce temps, la Russie accroît les forces et les moyens utilisés dans l'opération antiterroriste et intensifie ses frappes aériennes.

Selon le dernier communiqué en date du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, la composition du groupe aérien russe a aujourd'hui doublé pour passer à 69 avions. Le groupe naval compte 10 navires, dont six en Méditerranée.

La communauté internationale a surtout été impressionnée par les deux Tu-160 qui ont décollé d'Olenia (région de Mourmansk), se sont ravitaillés en vol et, après avoir parcouru 9 500 km, ont frappé des sites terroristes en Syrie avec des missiles de croisière de haute précision.

Le porte-avions Charles de Gaulle - Sputnik Afrique
Le porte-avions Charles de Gaulle détruit deux sites de l'EI en Irak
Aussi cynique que cela puisse paraître, les opérations réelles offrent les meilleurs conditions pour tester et mettre au point le matériel et l'armement du pays, ainsi que pour travailler les techniques de combat et la tactique d'attaque. Les experts étrangers ont déjà noté que le commandement russe en Syrie suivait la tactique des frappes synchronisées contre tous les points faibles de Daech — les gisements pétroliers près de Deir ez-Zor, les sites des terroristes près de Raqqa, d'Idleb et d'Alep, ainsi qu'à proximité de Damas. Les résultats sont déjà là: les bombardements sur la capitale syrienne ont enfin cessé grâce à l'aviation russe.

Mais les Américains ne semblent apprécier ni l'armement ni le style russe des opérations. Le porte-parole de la coalition occidentale Steve Warren s'est permis, la semaine dernière à Bagdad, de douter des données de contrôle présentées par la Russie en déclarant que les Russes étaient "incapables d'effectuer des frappes précises car ils ne disposent pas de munitions de haute précision, mais ont uniquement des bombes non guidées".

Le colonel n'a manifestement pas encore vu le reportage de journalistes occidentaux montrant comment on installait, sur les avions, les bombes guidées KAB-500 flambant neuves portant encore leurs étiquettes.

Dans le même temps le porte-parole du Pentagone Peter Cook a dû reconnaître que les frappes de l'aviation russe avait "touché le cœur de la structure de l'État islamique, ainsi que les champs pétroliers qui permettent de financer en grande partie son activité".

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