Tragédie de Kunduz: "erreur humaine", assure un général US

© Photo media.msf.org/Victor J. BlueFrappe de l'aviation américaine contre l'hôpital de MSF à Kunduz
Frappe de l'aviation américaine contre l'hôpital de MSF à Kunduz - Sputnik Afrique
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Un général américain a présenté mercredi dernier les conclusions de l'enquête du Pentagone sur le bombardement du 3 octobre, qui a fait 30 morts à Kunduz.

La cause du raid américain mené le 3 octobre en Afghanistan sur un hôpital de Médecins sans frontières (MSF) est "avant tout l'erreur humaine", a déclaré le général John Campbell, qui s'est engagé à sanctionner les responsables.

"L'établissement médical a été confondu avec une cible par les personnels américains qui pensaient être en train de bombarder un autre bâtiment à quelques centaines de mètres de là, où ils avaient été informés de la présence de combattants", a indiqué le général Campbell, en précisant que les membres de l'équipage avaient été privés d'outils de navigation précis et de communication pendant le raid à la suite d'une panne électronique.

Néanmoins, depuis le 3 octobre, la direction de MSF se montre indignée par les conclusions faites par le Pentagone et exige une enquête internationale indépendante, car selon l'ONG, le rapport présenté mercredi dernier par l'armée américaine, est un "effarant catalogue d'erreurs" commises par les troupes américaines, indique l'AFP.

"L'effarant catalogue d'erreurs mises en lumière aujourd'hui (mercredi dernier, ndlr) démontre la négligence grossière des troupes américaines ainsi que leurs violations des règles de la guerre", a déclaré le directeur général de MSF Christopher Stokes.

​L'ONG souligne que ses équipes avaient transmis les coordonnées GPS de l'hôpital aux armées afghane et américaine avant le raid. Elle avait en outre prévenu les états-majors dès que les premières bombes sont tombées, ce qui n'a pas empêché le bombardement de se poursuivre pendant près d'une heure.

Outre l'enquête du Pentagone menée par trois généraux américains n'appartenant pas à l'état-major de l'Otan en Afghanistan, les faits font l'objet de deux autres investigations: une de l'Otan et une des forces afghanes.

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