Députés français sur la crise syrienne: "s’attaquer à la vraie racine du mal"

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La position de la France sur la situation en Syrie semble changer: les autorités, notamment le chef de la diplomatie Laurent Fabius, affirment la nécessité de coopération entre toutes les forces qui s'opposent au groupe terroriste Etat islamique. Les députés français s’expriment à ce sujet dans des entretiens accordés à Sputnik.

Gérard Bapt, député Socialiste de Haute-Garonne et président du groupe d'amitié France-Syrie à l'Assemblée nationale, souligne l'importance du principe de réalité dans la crise syrienne. Selon le député, ce principe signifie que la lutte en Syrie doit être menée au premier chef contre l'Etat islamique. Et des forces différentes devraient coopérer dans cette lutte.

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Laurent Fabius envisage que l'armée syrienne participe à la lutte contre l'EI

M.Bapt souligne également que cela impliquerait un effort de la part des autorités syriennes dans leurs relations avec les groupes locaux.

"Et avec ces groupes, je pense qu'il faut que le gouvernement syrien recherche des cessez-le-feu locaux, et puis se coordonne pour lutter contre l'EI, en pensant que plus tard une solution politique sera négociée dans le cadre de la communauté internationale", déclare M.Bapt.

Claude Goasguen, député du parti Les Républicains, estime pour sa part que l'idée de lutte commune de forces différentes contre l'Etat islamique reflète une tendance positive.

"Je dois dire que je suis de plus en plus étonné et qu'on progresse avec lenteur en France. On aurait mieux fait de comprendre ça beaucoup plus tôt, au lieu de faire une guerre contre Assad d'abord et contre les islamistes ensuite", déclare l'homme politique.

M.Goasguen regrette que ces changements dans la politique française soient entrepris si tard, soit après la tragédie du 13 novembre dernier à Paris.

"Il a fallu ces attentats terribles, ces jeunes gens qui sont morts, pour que la politique française prenne un peu de corps et un peu de dimension et s'attaque à la vraie racine du mal: c'est-à-dire Daech et Al-Qaeda", souligne le député.

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