En essayant de donner des leçons à Poutine, Obama risque de se ridiculiser

© REUTERS / Kevin LamarqueLe président américain Barack Obama
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Le président des Etats-Unis prétend connaître mieux que son homologue russe les intérêts de la sécurité nationale de la Russie, une déclaration pour le moins étonnante de la part d'un homme qui ne comprend même pas les intérêts nationaux de son propre pays, estime un journaliste américain.

Intervenant dans le programme Special Report sur la chaîne de télévision Fox News, l'éditorialiste américain Charles Krauthammer a soumis à une critique virulente les propos tenus par le président Barack Obama sur l'engagement de la Russie dans le conflit syrien.

"Obama a affirmé qu'à la différence de Poutine, il comprenait les intérêts de la sécurité nationale de la Russie (…) Pour un gars qui ne comprend même pas les intérêts nationaux de son propre pays, c'est une déclaration pour le moins étonnante", a relevé M.Krauthammer.

Et d'attirer l'attention du lecteur aux paroles d'Obama à propos du vieux conflit afghan. 

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Le président américain estime notamment qu'en décidant de s'engager dans le conflit syrien, Poutine aurait dû se souvenir de l'Afghanistan.

Pourtant, l'éditorialiste rappelle que ce ne sont pas les Russes, mais les Américains qui se sont "enlisés" en Afghanistan.

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"Les Russes se sont retirés d'Afghanistan il y a 25 ans. Obama est aux commandes des Etats-Unis depuis sept ans. A signaler que 76% des pertes américaines aux combats en Afghanistan ont eu lieu sous sa présidence. Qui plus est, notre actuelle position y est incontestablement plus faible qu'il y a sept ans", constate M.Krauthammer.

Et de conclure qu'en essayant de donner des leçons à Poutine sur les intérêts nationaux et des situations difficiles, Obama risquait de se ridiculiser.

Le 30 septembre, à la demande du président syrien Bachar el-Assad, la Russie a commencé à porter des frappes aériennes contre les positions des terroristes de l'Etat islamique (EI) et du Front al-Nosra en Syrie. Appuyée par les navires de la Flottille de la mer Caspienne, l'aviation russe a liquidé depuis plusieurs centaines de djihadistes et détruit plus de 3.000 sites de l'EI. 

Le président américain Barack Obama a déclaré, lors d'une conférence de presse à Paris, que la situation en Syrie n'avait "pas notablement changé" après l'engagement de la Russie.

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