La Turquie a-t-elle joué son économie pour un avion abattu?

© Flickr / Omer UnluAnkara
Ankara - Sputnik Afrique
S'abonner
Les sanctions économiques infligées par la Russie à la Turquie en représailles à la destruction d'un avion militaire russe vont peser lourd sur l'économie turque, à la différence de la Russie dont le secteur économique ne devrait pas souffrir considérablement.

Les mesures de rétorsion économique prises par Moscou à l'encontre d'Ankara pourraient coûter à l'économie turque 9 milliards de dollars "dans le pire des scénarios", a estimé ce lundi le ministre turc des Finances, Mehmet Simsek.

"Nous parlons d'un chiffre de 9 milliards de dollars (environ 8,3 milliards d'euros) dans le pire des scénarios", a déclaré M.Simsek lors d'un entretien à la chaîne de télévision NTV, avant d'ajouter que "les tensions pourraient avoir un impact de 0,3 ou 0,4% sur le PIB".

En outre, selon M.Simsek, cité par l'AFP, "il y a une diminution du nombre de touristes de 603.000. Il y a un ralentissement dans la construction".

Ankara - Sputnik Afrique
Ankara appelle la Russie à lever les sanctions antiturques
Selon la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), ces dommages pour l'économie turque auront lieu si les sanctions sont maintenues pendant un an.

Le gouvernement russe entérine la riposte économique contre la Turquie - Sputnik Afrique
Le gouvernement russe entérine la riposte économique contre la Turquie
Le 24 novembre, un chasseur F-16 de l'armée de l'air turque a abattu un bombardier russe Su-24 impliqué dans la campagne de frappes aériennes contre les positions de l'Etat islamique en Syrie. Selon Ankara, l'avion russe a violé l'espace aérien turc. Moscou dément ces rapports tout en soulignant que son bombardier ne présentait aucune menace pour la Turquie.

Suite à l'incident, le président russe Vladimir Poutine a accusé les autorités turques de faire le jeu des terroristes dans la région. Dans les jours suivant la destruction de l'avion, la Russie a adopté des sanctions économiques à l'encontre de la Turquie.

Ces sanctions comprennent notamment l'interdiction des vols charters entre la Russie et la Turquie, l'interdiction aux employeurs russes d'embaucher des travailleurs turcs à partir du 1er janvier, ou encore l'interdiction d'importations de certaines marchandises turques.

La Russie a également pris la décision de suspendre, dès le 1er janvier 2016, le régime sans visas avec la Turquie.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала