Nord Stream 2: pas de raisons économiques pour le blocage

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La République tchèque n’a pas soutenu la lettre destinée à la Commission européenne signée par de nombreux pays d’Europe soutenant la demande de bloquer le projet du gazoduc Nord Stream 2. Hugo Kyselka, directeur marketing de l’entreprise tchèque du domaine gazier VEMEX, s’exprime à ce sujet dans un entretien accordé à Sputnik.

L'initiative d'envoyer cette lettre appartient à la Pologne et à la Slovaquie, le document a été également signé par la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie, la Grèce, la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie. Quant au refus tchèque, M.Kyselka l'explique par des raisons politiques et économiques.

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"Ni la Pologne, ni la Hongrie, ni nous, n'avions protesté de façon décisive quand Bruxelles avait effectivement arrêté le projet South Stream. Il me semble qu'aujourd'hui, on commence à le comprendre en République tchèque, et on ressente alors de la honte d'avoir été obligé de rejeter un formidable projet (le meilleur, à mon avis!) de la Russie", déclare le représentant de l'entreprise tchèque.

"Un autre motif de refus de signature est purement économique. La nouvelle artère russe de gaz deviendra un soutien puissant de l'économie allemande, et l'influencera, directement ou non. Et peut-on imaginer le succès de l'économie tchèque sans ses liens avec l'Allemagne? Jamais!", explique M.Kyselka.

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Selon l'interlocuteur de Sputnik, le projet Nord Stream 2 revêt une importance particulière pour deux raisons principales. En premier lieu, la quantité de gaz à destination de l'Europe a augmenté cette année. Il s'agit également des risques liés à l'Ukraine. Le projet Nord Stream 2 devrait être accompli vers 2019, quand le géant russe Gazprom compte renoncer complètement au transit ukrainien.

L'expert tchèque souligne l'absence d'alternative au gaz russe dans les pays européens ce qui pourrait être facilement prouvé avec des chiffres. Quant au blocage potentiel du projet Nord Stream 2 au sommet de l'Union européenne fixé pour les 17 et 18 décembre, M.Kyselka déclare qu'il n'y a pas d'arguments économiques contre sa construction. Et l'utilisation possible de motifs politiques projette la question dans une autre réalité où il est difficile de prédire le dénouement.

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