Echec d'une tentative de destitution du président tchèque

© AFP 2023 Michal CizekLe président tchèque Milos Zeman
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Les adversaires du président tchèque Milos Zeman ont échoué dans leur tentative d'obtenir sa démission anticipée, le Sénat ayant rejeté une pétition réclamant la destitution du chef de l'Etat.

La revendication de destitution du président tchèque, formulée par l’organisation "Pražský Majdan" (Le Maïdan de Prague), a été rejetée par le Sénat du pays qui a estimé que Milos Zeman n'avait pas dépassé le cadre de la Constitution dans ses déclarations en faveur de la Russie. 

"Pas une seule de ses déclarations ne se trouve en contradiction avec la Constitution. Ces propos ne se sont nullement répercutés sur la souveraineté et l'intégrité territoriale de la république, ainsi que sur son système démocratique", lit-on dans le document adopté par les sénateurs tchèques. 

Signée par plus de 11.000 personnes, la pétition réclamait la destitution de Milos Zeman au motif de sa politique "prorusse" et de la trahison des intérêts du pays, a été soumise au Sénat encore en avril dernier. 

Les auteurs du document, dont l’organisation "Pražský Majdan", reprochent notamment au président le fait que la propagande russe "saisit" ses déclarations, ce qui ne correspond pas à la Constitution tchèque et "menace la sécurité du pays". 

"Selon Semantic Visions, entre octobre 2014 et février 2015, M.Zeman a été cité 16.552 fois dans la presse russophone, alors que son homologue allemand Joachim Gauck seulement 481 fois. La quasi-totalité des médias russes est contrôlée par le Kremlin, ce qui prouve que M.Zeman a des amis haut placés en Russie", écrit l'hebdomadaire britannique The Economist

La victoire de Milos Zeman aux premier et second tours de l'élection présidentielle en 2103 est devenue une surprise pour l'élite tchèque, ses sympathies pour la Russie ne faisant pas de secret pour les électeurs. 

La pétition anti-Zeman a échoué, mais cela ne signifie pas du tout que ses adversaires qui le qualifient d'"agent de Poutine" s'y soient résignés. Ils ne pardonnent pas au président élu par le peuple ses déclarations intransigeantes sur l'Union européenne. Il dénonce notamment l'affirmation selon laquelle l'UE serait une structure unie ayant toujours la même opinion avec les Etats-Unis sur toutes les questions. 

Le terme de "Maïdan", provenant du mouvement pro-occidental ayant abouti au changement de pouvoir en Ukraine, s’est établi dans le langage politique. On l'évalue souvent en Occident comme un vrai phénomène de liberté d’expression.

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