En Syrie, la Russie montre qu'elle a le calibre

L’opération militaire russe en Syrie a pris des allures de démonstration de la maîtrise militaire acquise par la Russie suite à la modernisation de ses forces armées, lit-on dans le journal britannique The Telegraph.

Auparavant, les Etats-Unis et le Royaume-Uni étaient considérés comme les seuls pays capables de frapper des objectifs pratiquement dans tous les coins du monde avec leurs missiles de croisière lancés depuis des sous-marins en plongée. Avec ses missiles Kalibr, la Russie est devenue le troisième membre de ce club d'élites, poursuit l’édition.

Les frappes russes sur les positions de l’Etat islamique (Daech) en Syrie ne sont rien autre qu’un avertissement envoyé à l’Occident, estiment les journalistes britanniques. Afin d'atteindre des  cibles au sol, les Russes utilisent les chasseurs-bombardiers les plus modernes Su-34. Certains objectifs sont abattus par le plus redoutable des bombardiers à long rayon d’action, le Tu-160, qui a été projeté afin de pénétrer les espaces aériens bien protégés et y livrer des armes nucléaires.

En outre, certains médias annonçaient qu’on avait vu apparaître en Syrie des chars de combat T-90 équipés de systèmes de protection actifs contre les missiles radioguidés. Cette semaine, la Russie a pour la première fois lancé des missiles de croisière Kalibr depuis le sous-marin Rostov-sur-le-Don basé dans la Méditerranée, ajoute le Telegraph.

Selon l’édition, en agissant ainsi la Russie tente d’attirer l’attention des Etats-Unis et de l’Otan en leur démontrant que ses forces armées n'ont rien à envier aux leurs. Le lancement des missiles à partir d’une position submergée en est la meilleure preuve, conclut le journal.