L’union fait la force: Le Drian à Moscou pour lutter contre Daech

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Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian s'est rendu ce lundi à Moscou pour discuter avec son homologue russe Sergueï Choïgou de la lutte conjointe contre Daech, l'"ennemi commun" et d'un partage de renseignements sur le groupe terroriste. Didier Tauzin, général des forces spéciaes françaises s’est exprimé dans un entretien à Sputnik.

Le ministre français de la Défense a rappelé une longue histoire d'amitié et de liens historiques entre la Russie et la France.

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"Nous avons devant nous une longue histoire d'amitié, des liens historiques, de victoires. Quelle que soit la conjoncture actuelle, il est très important que nous puissions continuer ce dialogue… face aux menaces et risques qui pèsent sur nous"(propos retraduits du russe), a déclaré M.Le Drian lors de sa rencontre avec le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou à Moscou.

Jean-Yves Le Drian a dit vouloir remettre les pendules à l'heure avec ses collègues russes sur les questions actuelles.

"Conformément aux ordres de nos dirigeants, nous devons préciser certains moments, concernant nos actions sur ce territoire (syrien, ndlr)", a fait remarquer le ministre français.

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Il a également souligné que les Français avaient été touchés par la solidarité des Russes suite aux attentats de Paris du 13 novembre.

Le Général Didier Tauzin, général des forces spéciales, ancien commandant du 1er RPIMa (Régiment de parachutistes d’infanterie de marine), président de l'association "France, Terre d'espérance" a commenté la rencontre franco-russe dans un entretien à Sputnik.

Didier Tauzin a souligné que la coopération franco-russe en Syrie était la très bienvenue et il avait fallu l’attentat de Paris du 13 novembre pour de nouveau mettre en œuvre cette collaboration.

"Sans une armée importante comme l’armée russe… ça n’était pas possible. C’est le réalisme, la coopération franco-russe contre Daech et enfin le réalisme a prévalu à Paris. Il faut avoir une action conjointe à l’égard des soutiens de Daech", a fait remarquer le général.

Il a également mis en évidence le danger du soutien de Daech.

"Détruire Daech tout seul, ce n’est pas suffisant. Il faut aller plus loin. Il y a le jeu très pervers de la Turquie. Il faut absolument crever l’abcès avec la Turquie. Il y a aussi l’Arabie saoudite et le Qatar qui soutiennent Daech. Il faut donc aller au-delà du strict combat militaire contre Daech et faire rentrer dans l’ordre toute cette région en attaquant le mal à la racine, c’est-à-dire en obtenant de la Turquie, de l’Arabie saoudite et du Qatar qu’ils cessent de soutenir Daech", a-t-il souligné.

"Ça pourrait être un tournant historique si toutes les conséquences en étaient tirées. Ça sera un tournant historique si nous allons jusqu’au bout du processus. Et pour cela il faut une volonté forte. Je ne doute pas un instant de la volonté forte du président Poutine de terminer le travail. Quant à la France, j’attends de voir, parce qu’il y a un changement radical dans le gouvernement", estime le général.

"Bachar el-Assad tenait son pays tranquille jusqu’à maintenant", les autorités occidentales ayant "favorisé son opposition. Il faut que les puissances occidentales changent radicalement de comportement… La paix de la région, la paix en Europe aussi et peut-être dans le monde en dépend aujourd’hui. Bien sûr qu’on a besoin de l’armée syrienne. Ces Syriens, il faut les incorporer, en faire des régiments sous commandement militaire français et les renvoyer en Syrie pour combattre Daech", a conclu le président de l'association "France, Terre d'espérance.


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