"Les USA doivent reconnaître la justesse de la politique russe en Syrie"

© Sputnik . Natalia SeliverstovaLa Maison-Blanche, Etats-Unis
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Si Washington souhaite mettre fin à la crise syrienne et vaincre le groupe terroriste Daech, il doit accepter une "vérité dérangeante" et qui consiste à faire admettre la politique du président russe en Syrie est correcte, selon le magazine politique américain National Review.

La crise syrienne est devenue tellement grave que les Etats-Unis ne peuvent plus se permettre de proposer la solution idéologique la plus attrayante, c'est la realpolitik qui s'impose. "Soutenir le régime Assad, c'est la meilleure ou la moins pire option qui reste", estime le journaliste du bimensuel américain Jay Hallen.

"Il est temps de soutenir Bachar al-Assad" et pour cela il faut accepter trois "vérités dérangeantes " qui restent toujours au-delà des débats politiques aux Etats-Unis.

"La politique du président russe en Syrie est correcte"

La stratégie du président russe Vladimir Poutine au Moyen-Orient est correcte, c'est la première "vérité dérangeante" qu'il faut accepter. Il est difficile pour l'administration américaine de "s'allier avec la Russie et l'Iran, mais la moindre chose que l'on peut faire est de leur offrir un support silencieux", estime M.Hallen.

"Nous devons arrêter de critiquer les actions russes en Syrie et cesser les démarches comme persuader la Bulgarie et la Grèce de fermer leur espace aérien aux avions russes", souligne l'auteur de l'article.

"Hussein et Kaddafi étaient des garants de stabilité dans le Moyen-Orient"

L'autre "vérité dérangeante" est le fait que le Moyen-Orient était "plus sûr et stable" à l'époque où Saddam Hussein et de Mouammar Kaddafi étaient au pouvoir, car ces "tyrans laïcs" étaient capables de "tenir le jihadisme et la violence sectaire sous contrôle".

"Les lacunes dans le pouvoir qui sont apparues après la mort des deux dirigeants se sont transformées en chaos et en misère humaine que le monde n'a jamais vu auparavant ", poursuit M.Hallen. Si Daech représente le pire scénario, il faut alors préférer M.Assad, pense l'auteur de l'article.

"La realpolitik a triomphé la politique idéaliste"

La dernière "vérité dérangeante" c'est que "la realpolitik a triomphé par rapport à la politique idéaliste au moins dans le Moyen Orient".

Mouammar Kadhafi - Sputnik Afrique
Ce qu'avait compris Kadhafi
La politique idéaliste a atteint son apogée à la fin de la "guerre froide" lorsque la démocratie et le capitalisme à l'américaine sont devenus populaires en Europe de l'Est. Mais les attentats du 11 septembre 2001 ont fait le monde se tourner vers la realpolitik, constate M.Hallen. Cette dernière a montré sa force notamment quand tous les efforts des Etats-Unis visant à construire la démocratie représentative en Irak ont échoué sous la pression du sectarisme et de la corruption.

La démocratie irakienne a permis aux sectes et groupes ethniques du pays de promouvoir leurs intérêts aux dépens des autres, a provoqué une guerre civile et a renforcé la position sratégique de Bagdad contraire aux intérêts américains.

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