Poutine: le terrorisme international a été utilisé contre la Russie

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A l’époque, Moscou était toutefois coupable de ne pas avoir affirmé haut et fort ses intérêts géopolitiques, estime le président russe.

Le terrorisme international a été instrumentalisé dans la lutte contre la Russie, certains ayant soutenu politiquement, financièrement et parfois militairement les forces antinationales, a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans une interview au quotidien allemand Bild.

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"Vous avez dit que j'avais résumé tout ce que nous considérons comme des erreurs de l'Occident. Je n'ai pas rassemblé tout, je n'ai fait que nommer certaines choses, les plus importantes. Après la désintégration de l'Union soviétique, nous avons fait face à des processus tout aussi complexes à l'intérieur de la Russie. Il s'agit de la chute de la production industrielle, de la désorganisation du système social, du séparatisme et surtout de l'offensive du terrorisme international".

"Nous en sommes bien sûr coupables, cela va sans dire, il ne faut accuser personne. Mais le fait que le terrorisme international ait été utilisé contre la Russie sans que quiconque y prête attention — ou bien au contraire, certains le soutenaient — est pour nous évident. Certains soutenaient politiquement, financièrement et parfois militairement les forces antinationales en Russie. A ce moment-là, vous savez, nous nous sommes rendu compte que les intérêts géopolitiques, c'est tout autre chose que de vaines paroles", a dit le président.

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Les Etats doivent unir leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité et d'autres problèmes communs. Si la Russie occupe une position différente sur telle ou telle question, il faut trouver une solution commune au lieu de traiter ce pays comme un ennemi, estime M. Poutine.

"Nous avons des menaces communes, nous avons toujours cherché à unir les efforts de tous les Etats, en Europe et dans le monde entier, pour contrer ces menaces. Il ne s'agit pas que du terrorisme, mais aussi de la criminalité, de la traite des êtres humains, de la lutte pour l'environnement, nous avons de nombreux problèmes communs. Mais cela ne veut pas dire qu'à chaque fois, nous devons être d'accord avec tout le monde sur telle ou telle question. Et si quelqu'un n'apprécie pas notre position, nous proclamer ennemi à chaque fois n'est pas le meilleur moyen. Il vaut peut-être mieux nous écouter, reconsidérer certaines choses, accepter certains points et trouver une solution conjointe? C'est ce dont j'ai parlé lors de la célébration du 70e anniversaire de l'Onu", a-t-il indiqué.

Suite aux attentats du 11 septembre 2001 à New York, Vladimir Poutine a été le premier à appeler George Bush jr., alors président, pour exprimer sa solidarité et sa résolution à tout mettre en œuvre pour combattre le terrorisme, a-t-il rappelé. Après les récents attentats de Paris, Vladimir Poutine a rencontré le président François Hollande. Son attitude envers le terrorisme n'a pas changé depuis, a-t-il ajouté.

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