Ainsi, il est trop tôt pour évoquer l'éventuel octroi de l'asile au président syrien, a déclaré Vladimir Poutine dans une interview accordée au quotidien allemand Bild.
"Il était bien plus difficile d'accorder l'asile à Edward Snowden que ça ne le serait dans le cas de M.Assad", a expliqué le chef d'Etat russe au journal en faisant référence à l'ancien employé de la NSA qui a divulgué les détails de plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britanniques.
Selon le président russe, "la population syrienne doit d'abord être en mesure de voter, et ensuite nous verrons si M. Assad devra quitter le pays dans le cas où il perdrait ces élections".
Evoquant la crise syrienne, Vladimir Poutine a admis que Bachar el-Assad avait fait de nombreux choix erronés au cours de ce conflit. Néanmoins, selon le président russe, cette guerre "n'aurait jamais pris cette ampleur si elle n'avait pas été alimentée depuis l'étranger".
"La responsabilité incombe, à mon avis, à ceux qui combattent le gouvernent avec les armes, et ceux qui aident les bandes armées", a déclaré M.Poutine, interrogé sur la légitimité du pouvoir de Bachar el-Assad.
Néanmoins, le président russe a indiqué l'importance des réformes politiques en Syrie, ainsi que de la tenue d'élections présidentielles et législatives anticipées sur la base d'une nouvelle Constitution.