Les reproches réciproques ont commencé à fuser quand le nouveau gouvernement polonais a adopté des amendements aux lois sur la Cour constitutionnelle ainsi qu'à celles régissant la diffusion radio et télévisuelle. Selon la nouvelle version de la loi sur les médias, le gouvernement désignera et remplacera lui-même les responsables des compagnies médiatiques publiques. L'Allemagne dit "craindre que la presse polonaise se retrouve sous le contrôle des autorités et se transforme en outil de propagande gouvernementale".
Varsovie répond que "ce ne sont certainement pas les autorités allemandes qui peuvent se permettre de critiquer la Pologne pour des problèmes de liberté d'expression", faisant allusion à la tentative de Berlin d'empêcher la diffusion dans les médias de toute information sur les attaques de migrants contre des femmes allemandes pendant la nuit du Nouvel an.
L'Allemagne, indignée par le comportement de la Pologne, a annoncé que les pays qui n'obéiraient pas à la politique commune de l'UE pour l'accueil et l'hébergement des réfugiés devraient être sanctionnés. Berlin suggère d'infliger des amendes à ces États ou de réduire, à terme, l'octroi de fonds structurels à ces pays.
Berlin, qui appelait à diversifier les sources d'importation de gaz et interdisait de facto à d'autres États de faire transiter le gaz russe, s'est finalement tourné vers Moscou. Ainsi, contrairement à ses voisins, l'Allemagne pourra participer aux fournitures de gaz russes et tirer un profit conséquent de son transit.
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