En Russie, la place laissée par la Turquie ne restera pas libre longtemps

© REUTERS / Christian HartmannLe président turc Recep Tayyip Erdogan
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Si la Turquie estime que les sanctions économiques coûtent cher à la Russie, elle se trompe: l'Iran cherche à occuper le plus rapidement possible la place laissée vacante par la Turquie.

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Moscou et Téhéran intensifieront la coopération dans l’agroalimentaire
Dans une interview accordée à Sputnik, le directeur de l'Organisation en charge de l'Industrie, du Commerce et des Mines de la province iranienne de Mazandaran, Mohammad Mohammadpour, a annoncé que suite aux tensions russo-turques, l'Iran pourrait devenir un partenaire-clé de la Russie en livrant des produits alimentaires sur le marché russe.

"Plusieurs produits iraniens sont déjà certifiés par le Service fédéral russe de contrôle vétérinaire et phytosanitaire (Rosselkhoznadzor) et sont prêts à être importés en Russie. Il s'agit notamment de différents types de produits de la pêche, des pistaches, et des produits de deux usines laitières iraniennes", a déclaré Mohammad Mohammadpour.

Selon lui, l'Iran a en 2015 déjà considérablement augmenté le volume des exportations vers la Russie de concombres, kiwis, agrumes, grenades et plantes aromatiques.

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L’Iran fait un pas vers l’Union économique eurasiatique
L'expert a également indiqué que la Russie et l'Iran qui s'entendent à demi-mot sur la scène internationale, devaient faire tout le nécessaire afin de développer leurs relations économiques, en allégeant au moins le régime visa.

"Pour le moment, l'Iran et la Russie discutent au sommet de l'adhésion de la République islamique à l'Union économique eurasiatique (UEEA). Peut-être que l'UEEA et l'Iran créeront une zone de libre-échange", a admis M.Mohammadpour.

La question logistique ne constitue pas non plus un problème. La partie iranienne a avancé l'idée d'établir un "corridor vert" à ces fins en mer Caspienne, afin d'éviter les transactions via des pays tiers ce qui permettrait d'économiser de l'argent et du temps. En outre, l'année passée, Téhéran a lancé un chemin de fer reliant le Kazakhstan, le Turkménistan et l'Iran, qui pourrait être prolongé vers la Russie. 

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