La "protection subsidiaire" est octroyée à certains déboutés du droit d'asile ou du statut de réfugiés qu'on ne peut toutefois pas expulser car ils risquent torture ou peine de mort dans leur pays. Renouvelable, elle limite le premier droit de séjour à un an.
Cette mesure concernera aussi une partie des Syriens, qui ont longtemps bénéficié d'un droit d'asile quasi-automatique. Mais depuis le 1er janvier, Berlin a réintroduit l'examen individuel des demandes, y compris pour les Syriens.
La restriction du regroupement familial était l'un des points âprement disputés de ce deuxième train de mesures, sur lesquels les partenaires de la coalition sont tombés d'accord jeudi soir: CDU et CSU voulaient le réduire drastiquement, ce que refusait le SPD.
"Personne ne sait combien de personnes en Syrie ou dans les Etats frontaliers attendent que leurs demandes de regroupement familial soient approuvées", avait-il dit devant les députés du Bundestag (chambre basse).
Outre le placement de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie sur la liste des pays d'origine "sûrs", ce qui limitera de façon drastique les cas dans lesquels les ressortissants de ce pays pourront obtenir l'asile, les partis de la coalition gouvernementale ont également décidé de faciliter l'apprentissage pour les jeunes demandeurs d'asile et de donner la priorité pour le regroupement familial aux futurs réfugiés "venant de Turquie, du Liban ou de Jordanie", a encore indiqué M. Gabriel, selon lequel il s'agit d'un "bon compromis".
"Je crois qu'aujourd'hui était un bon jour, puisque nous avons mis en route" ces mesures, a déclaré Mme Merkel après une réunion avec les patrons des Länder, les Etats régionaux allemands.
Egalement salué par la CSU et son président Horst Seehofer, qui n'avait pourtant pas été avare de critiques envers la chancelière, ce compromis a été vivement critiqué par une importante association d'aide aux réfugiés allemande, Pro Asyl, qui l'a qualifiée de "décision tout à fait amère", indique l'AFP.