L’Onu appelle la France à interdire la fessée

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Le comité des enfants de l'Onu a appelé la France de renoncer à l’usage de ce châtiment.

La France, qui a été massivement critiquée pour ne pas avoir interdit les gifles et les fessées, doit interdire toute forme de châtiment corporel à l'égard des enfants, stipule le rapport publié par l'Onu.

D'après ces recommandations non contraignantes exposées dans le rapport du comité des enfants de l'Onu, la France devrait interdire "les châtiments corporels dans tous les milieux, y compris au sein de la famille, dans les écoles, les garderies et dans les soins alternatifs".

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Bien que la loi française interdise déjà toute forme de violence à l'égard des enfants, elle réserve aux parents "le droit de les discipliner".

Par ailleurs, l'Onu exprime sa préoccupation "face aux cas de mauvais traitements d'enfants handicapés dans des institutions" et exige de prohiber la technique dite du "packing" qui consiste à envelopper des enfants autistes dans des draps humides et froids.

Les enfants de migrants ainsi que les petits réfugiés suscitent également l'inquiétude des experts de l'Onu qui rappellent à cet égard la tristement célèbre "Jungle", village de tentes construit près de Calais, où vivent des milliers de migrants qui cherchent à rejoindre l'Angleterre.

Lors d'une conférence de presse, une des membres du comité, Hynd Ayoubi Idrissi, a salué les mesures prises par le gouvernement français, citant une récente recommandation du ministère de l'Intérieur, selon laquelle "les enfants migrants non accompagnés ne seront pas retenus et ne seront pas soumis aux mesures de rétention administrative".

Cependant, la spécialiste a souligné qu'il y avait "un écart entre ce qui a été demandé par le ministère de l'Intérieur et ce qui existe sur le terrain".

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Commentant la situation des enfants de migrants, elle a fait remarquer que "de plus en plus d'enfants sont en zone d'attente administrative, placés dans des hôtels qui ne répondent pas aux standards minimums de protection des enfants". Selon la membre du comité, ils n'ont pas tous accès à un "tuteur" qui pourrait les accompagner pendant la procédure de demande d'asile.

D'après le rapport, sans permis de séjours, ces enfants rencontrent "des difficultés à exercer leur droit à des services de santé".

Le comité des enfants de l'Onu se dit en outre préoccupé par "la persistance de la discrimination raciale et la stigmatisation des enfants roms", dénonçant également leur expulsion forcée sans alternative de réinstallation.

Le rapport a été publié un jour après l'évacuation d'un campement de Roms installé depuis le mois de juin sur les rails désaffectés de la petite ceinture, près de la porte de Clignancourt, dans le nord de Paris.

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