Face à la menace nord-coréenne, Seoul élaborera-t-il son arme nucléaire?

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Afin d’assurer la sécurité du pays contre la menace posée par la Corée du Nord, le président du groupe parlementaire Saennuri, parti sud-coréen au pouvoir, a relancé le débat sur l'élaboration de l'arme nucléaire.

Prenant parole au cours d'une réunion de l'Assemblée nationale, le député du parti Saennuri (ou Parti de la nouvelle frontière) Won Yoo-chul a déclaré que la Corée du Sud devait se doter de l'armement nucléaire.

Selon Won Yoo-chul, cette mesure est indispensable pour protéger la Corée du Sud de la menace nucléaire nord-coréenne.

"Nous ne pouvons pas emprunter le parapluie au voisin chaque fois qu'il pleut. Nous avons besoin de notre propre couverture que nous porterons nous-mêmes", a souligné le député référant au "parapluie nucléaire" américain sous la protection duquel se trouve la Corée du Sud depuis l'accord de 1991, année où Pyongyang et Seoul ont convenu de faire de la péninsule coréenne une zone dénucléarisée. Accord qui a été ensuite violé quand la Corée du Nord a entamé l'élaboration de l'arme atomique.

Won Yoo-chul a insisté sur le fait que les quatre essais nucléaires effectués par la Corée du Nord ont "complètement bafoué" la notion même et les principes de la dénucléarisation.

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Le député a également soutenu la décision du gouvernement de fermer le parc industriel de Kaesong. Seoul craint que la Corée du Nord puisse exploiter les revenus issus de Kaesong pour le développement de son programme de missiles et d'arme nucléaire. Un tel projet permettrait à Pyongyang d'encaisser un profit annuel de 100 millions de dollars. La fermeture de la zone industrielle a été annoncée la semaine dernière.

Dans ce contexte, la présidente de la Commission des affaires étrangères et d'unification nationale Na Kyeong-Won a déclaré qu'il fallait envisager la possibilité d'un "changement de régime" nord-coréen.

"Après tout, ne parle-t-on pas de changement de régime à l'égard des autorités nord-coréennes? Je veux dire que le temps est venu où il faut même considérer ces options", a déclaré Na Kyeong-Won citée par l'agence sud-coréenne KBS.

Le député du parti Saennuri Ha Tae-kyung est allé même jusqu'à appeler à supprimer Kim Jong-un, dans une interview à la station de radio YTN.

La situation sur la péninsule de Corée s'est compliquée suite au quatrième essai nucléaire réalisé par Pyongyang le 6 janvier dernier et au lancement le 7 février d'une fusée transportant le satellite Kwangmyongsong 4.

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