Dans ce dossier, les soupçons portent sur les salaires versés à 20 assistants d'élus frontistes au parlement de Strasbourg, dont les noms figuraient aussi dans l'organigramme du FN au démarrage de l'enquête, en mars 2015.
Selon l'AFP, ces doubles étiquettes laissent supposer aux enquêteurs qu'ils sont affectés à d'autres tâches que le seul Parlement tout en étant rémunérés par cette instance.Ces doubles étiquettes laissent supposer aux enquêteurs qu'ils sont affectés à d'autres tâches que le seul Parlement tout en étant rémunérés sur des fonds européens.
Mardi, les policiers de l'office anticorruption de la PJ (Oclciff) avaient déjà procédé à plusieurs perquisitions, en visant notamment la propriété familiale de Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud et le bureau de son secrétaire particulier, Gérald Gérin. D'autres perquisitions ont eu lieu mardi, notamment chez un expert-comptable proche du Front national, Nicolas Crochet, qui est déjà mis en examen dans l'enquête distincte sur le financement du parti, ont indiqué des sources proches du dossier.
Au démarrage de l'enquête, Gérald Gérin apparaissait à la fois comme assistant de Jean-Marie Le Pen dans l'organigramme du parti, et comme assistant de l'eurodéputée Marie-Christine Arnautu au sein du Parlement européen.
Début 2015, la présidence du Parlement européen avait saisi l'organisme antifraude de l'Union européenne, l'Olaf, et transmis le dossier à la justice française. Le Parlement avait rappelé que ces salaires "ne peuvent (…) financer des contrats établis avec des groupes politiques du Parlement ou des partis politiques".